Les Bourses européennes commencent la semaine dans une certaine déprime, alors que le dossier grec continue d'inquiéter les opérateurs et que les prochains jours s'annoncent chargés à la fois sur le plan macroéconomique et sur celui des publications de résultats.
Paris abandonne 1%, Milan 0,8%, Madrid 0,7%, Zurich et Amsterdam 0,6%, Londres, Bruxelles et Lisbonne perdent 0,4%, et Francfort 0,2%. A New York vendredi, le Dow Jones a grappillé 0,1% et le Nasdaq a bondi de 0,7%.
'La rencontre entre les ministres des Finances de la zone euro au sujet de la Grèce vendredi dernier n'a débouché sur aucun accord', rappelle un gérant de Barclays (LONDON:BARC) Bourse, qui juge probable un échec à la prochaine réunion de l'Eurogroupe, le 11 mai prochain.
'Comme nous l'avons déjà indiqué à plusieurs reprises, il est probable que les deux parties se rapprochent du précipice avant de trouver une solution, une chute n'étant dans l'intérêt ni de la Grèce, ni des partenaires européens', estime-t-il néanmoins.
'Comme la fin du deuxième plan d'aide à la Grèce se termine le 30 juin prochain et qu'Athènes doit rembourser 3,2 milliards d'euros à la BCE le 20 juillet, nous anticipons un accord entre ces deux dates', pronostique le professionnel.
Aux Etats-Unis, les opérateurs seront attentifs cette semaine à la réunion du comité de politique monétaire de la Fed mardi et mercredi, un rendez-vous qui devrait se traduire par un prolongement du statu quo.
Ils prendront aussi connaissance d'une batterie de données économiques, en particulier la première estimation de la croissance américaine au premier trimestre, ainsi que de résultats de poids lourds comme Apple (NASDAQ:AAPL) ce soir, puis Merck (NYSE:MRK), Pfizer, Visa et Exxon Mobil (NYSE:XOM).
La semaine s'annonce chargée du côté des publications de résultats en Europe, avec par exemple des groupes comme BNP Paribas (PARIS:BNPP), BP (LONDON:BP), Philips, GDF Suez (PARIS:GSZ), Nokia (HEL:NOK1V), Volkswagen (XETRA:VOWG), Shell, Sanofi (PARIS:SASY) ou Orange.
En attendant, Deutsche Bank dévisse de 3,8% et essuie donc le plus lourd repli à Francfort, délaissé au lendemain de la présentation de résultats en forte baisse au titre du premier trimestre et de l'annonce de son plan stratégique.
A l'opposé, Volkswagen s'adjuge 3,1% et se distingue ainsi loin en tête sur le DAX, la communauté financière saluant la démission immédiate de Ferdinand Piëch de la présidence du conseil de surveillance du constructeur automobile.
Capgemini (PARIS:CAPP) progresse quant à lui de 0,8% à Paris, grâce au relèvement de l'objectif de croissance du groupe informatique pour 2015, suite à un solide premier trimestre, et à l'annonce de l'acquisition d'Igate aux Etats-Unis.
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