Wall Street démarrait en hausse mardi, digérant une salve importante de résultats d'entreprises américaines et restant optimiste malgré un recul inattendu des commandes de biens durables: le Dow Jones gagnait 0,32% et le Nasdaq 0,95%.
Vers 14H205 GMT, le Dow Jones Industrial Average avançait de 53,20 points à 16.871,14 points et le Nasdaq, à dominante technologique, de 42,62 points à 4.528,56 points.
L'indice élargi S&P 500, s'adjugeait 0,51% ou 10,0 points à 1.971,63 points.
La Bourse de New York avait fini dans le vert de justesse lundi à l'issue d'une séance hésitante, au début d'une semaine chargée entre résultats, indicateurs et réunion de la banque centrale américaine: le Dow Jones s'était apprécié de 0,07%, à 16.817,94 points, et le Nasdaq de 0,05%, à 4.485,93 points.
"Les investisseurs new-yorkais se sont réveillés du bon pied ce matin, après un bon chiffre sur le secteur industriel chinois, dont les bénéfices ont augmenté de 0,4% en septembre sur un an et un ensemble de bons résultats d'entreprises", a noté Patrick O'Hare, de Briefing.com.
Si le site de microblog Twitter (NYSE:TWTR) peine à convaincre Wall Street de ses perspectives de croissance, faisant chuter son titre de plus de 12,89% à 42,30 dollars, le chimiste DuPont (NYSE:DD) (+0,28% à 68,07 dollars), le laboratoire Pfizer (NYSE:PFE) (+0,38% à 29,14 dollars) et dans une certaine mesure l'opérateur téléphonique T-Mobile US (NYSE:TMUS) (+1,50% à 28,41 dollars) et Amgen (NASDAQ:AMGN) (+4,59% à 155 dollars) ont fait mieux que prévu. La biotech a également annoncé mardi la suppression jusqu'à 5% de ses effectifs pour davantage se concentrer sur la recherche.
Côté indicateurs, les courtiers ont appris avec surprise le recul des commandes de biens durables en septembre, de l'ordre de 1,3% ou, en excluant les transports, de 0,2% contre un progrès de 0,5% attendu.
"Ce chiffre pourrait susciter des craintes sur le rythme de l'activité économique, mais c'est aussi une raison de plus de penser que la Fed ne va pas monter tout de suite ses taux d'intérêt", a commenté M. O'Hare.
La politique monétaire très accommodante menée par la Réserve fédérale américaine ces dernières années a largement contribué à l'essor des marchés financiers et tout signe d'un resserrement plus rapide que prévu - avant la mi-2015 - des taux fait frémir les investisseurs.
- Bons débuts d'Apple Pay -
Le marché scrutera ainsi avec une grande attention le communiqué qui sera publié mercredi à l'issue d'une réunion de deux jours de son Comité, le FOMC, qui devait débuter dans la journée.
Plus encourageant pour l'économie américaine, la confiance des consommateurs américains a fortement progressé en octobre, selon le Conference Board, et, dans l'immobilier, les prix des logements ont enregistré un rebond en août, mettant fin à trois mois consécutifs de baisse.
Apple (NASDAQ:AAPL) s'appréciait de 0,96% à 106,12 dollars, dopé les bons débuts de sa méthode de paiement Apple Pay, qui a dépassé le million d'activation de cartes de crédit en 72 heures, selon son patron Tim Cook, qui s'est exprimé lors d'une conférence organisée lundi soir par le Wall Street Journal.
Jack Ma, le patron-fondateur du géant chinois de la distribution Alibaba (NYSE:BABA) (+2,43% à 100,17 dollars) n'a quant à lui pas exclu un partenariat entre sa propre méthode de paiement Alipay et Apple Pay, au cours de cette même conférence.
Le service en ligne Yelp (NYSE:YELP), qui regroupe des commentaires sur des restaurants, commerces ou lieux touristiques, et a annoncé mardi le rachat de son homologue français Cityvox, gagnait 2,34% à 58,55 dollars.
Le propriétaire et exploitant des salles new-yorkaises de spectacles Madison Square Garden et Radio City Music Hall, Madison Square Garden (MSG), qui en envisage de se scinder en deux sociétés indépendantes, s'envolait de 10,99 dollars à 73,01 dollars.
Le marché obligataire reculait. Signe d'une demande moins forte, le rendement des bons du Trésor à 10 ans montait à 2,294% contre 2,257% lundi soir, et celui des bons à 30 ans à 3,070% contre 3,034% à la précédente clôture.