Wall Street débutait en légère hausse jeudi, encouragée par des indicateurs économiques mondiaux de bonne tenue de la Chine aux Etats-Unis en passant par l'Europe, et digérant une nouvelle salve de résultats: le Dow Jones grignotait 0,17% et le Nasdaq 0,11%.
La Bourse de New York avait fini sans direction la veille, le Dow Jones pâtissant du recul du constructeur aéronautique Boeing (NYSE:BA), même si un flot de résultats d'entreprises solides avait emmené le S&P 500 à un nouveau record: le premier avait lâché 0,16%, à 17.086,63 points, et le second s'était adjugé 0,18%, pour finir à 1.987,01 points.
Vers 13H45 GMT, le Dow Jones s'appréciait de 28,84 points et le Nasdaq de 5,0 points, à 4.478,70 points.
L'indice élargi S&P 500 évoluait à des niveaux jamais atteints auparavant et se rapprochait du seuil psychologique des 2.000 points. Il gagnait 0,12%, ou 2,31%, à 1.989,32 points.
"De bonnes nouvelles économiques de par le monde apportent du soutien au marché à l'ouverture", ont noté les experts de la maison de courtage Charles Schwab.
Aux Etats-Unis, sur le marché très surveillé de l'emploi, les nouvelles inscriptions hebdomadaires au chômage ont connu une baisse surprise à la mi-juillet, de 6,3%, les ramenant à leur plus bas niveau depuis huit ans et demi.
En outre, en Chine, la deuxième économie mondiale après les Etats-Unis, la production manufacturière a progressé en juillet à son rythme le plus rapide depuis un an et demi, confirmant le récent raffermissement de la deuxième économie mondiale, selon un indicateur HSBC.
Les nouvelles étaient aussi positives en zone euro, où la croissance a rebondi en juillet après deux mois de ralentissement, même si les tensions internationales commençaient à peser, a estimé le cabinet Markit, qui publie l'indice PMI composite.
Les opérateurs digéraient aussi une nouvelle salve de résultats trimestriels publiés depuis mercredi soir. Le réseau social Facebook (NASDAQ:FB), qui s'impose de plus en plus dans la publicité mobile, était salué pour une performance bien meilleure qu'attendu. Le fabricant de puces électroniques QUALCOMM (NASDAQ:QCOM) était quant à lui lourdement sanctionné pour des prévisions trimestrielles décevantes.
Dans l'automobile, Ford (NYSE:F) a fait mieux qu'attendu, tandis que le bénéfice de General Motors (NYSE:GM) a déçu.
Les tensions géopolitiques restaient très présentes dans les esprits. Dans le dossier ukrainien, les investisseurs surveillaient une réunion des ambassadeurs des 28 pays membres de l'UE à Bruxelles. Les Européens devaient décider d'une nouvelle liste de personnalités et d'entités russes visées par des sanctions en raison de leur soutien aux séparatistes pro-russes dans l'est de l'Ukraine.
Le marché obligataire reculait. Le rendement des bons du Trésor à 10 ans progressait à 2,511%, contre 2,464% mercredi soir, et celui à 30 ans à 3,301%, contre 3,258% la veille.