Wall Street montait mercredi à la mi-séance, reprenant comme la veille un peu d'allant après une longue période de baisse, mais restait prudente à l'approche d'une décision monétaire de la Fed: le Dow Jones gagnait 0,63% et le Nasdaq 0,29%.
Vers 15H45 GMT, l'indice vedette Dow Jones Industrial Average prenait 110,33 points à 17.740,60 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, 14,55 points à 5.103,76 points, après avoir chacun gagné environ 1% la veille.
L'indice élargi S&P 500, très suivi par les investisseurs, avançait de 0,56%, soit 11,72 points, à 2.104,97 points.
"Evidemment, comme le comité de politique monétaire de la Réserve fédérale (Fed) achève cette après-midi sa réunion, tout le monde se tourne dans cette direction, dans l'attente de tout élément qui préciserait quand elle compte relever ses taux d'intérêt", a résumé Bill Lynch, de Hinsdale Associates.
La plupart des observateurs ne s'attendent pas à ce que la banque centrale américaine annonce une hausse immédiate de ses taux, actuellement presque nuls, mais les termes de son communiqué, attendu à 18H00 GMT, vont être scrutés avec intérêt.
Sur la brèche depuis des mois, les marchés attendent avec fébrilité une mesure de ce type, qui serait la première pour la Fed depuis 2006 et dont les répercussions aux Etats-Unis et dans le monde restent difficiles à évaluer.
"Face à la chute des prix des matières premières, au renforcement du dollar et à l'instabilité des marchés chinois, certains commencent à se dire que la Fed pourrait ne pas relever du tout ses taux cette année", a rapporté Patrick O'Hare, de Briefing. La décision de la Fed "va vraisemblablement encourager ou invalider ces doutes, dans des termes pesés avec minutie."
"Elle va les invalider si elle ne mentionne pas ces questions ou si elle se contente de les qualifier d'influences +transitoires+ ", a-t-il précisé.
Pour le reste, Wall Street a peu de statistiques économiques à digérer et n'a guère semblé faire de cas de l'annonce d'une baisse inattendue des promesses de ventes de logements aux Etats-Unis en juin.
"Le marché a été morose la semaine dernière, après une baisse de plus de 2% du S&P 500 (...), et cela attire les investisseurs à la recherche d'achats à bon compte, ce qui explique le regain observé depuis hier", a conclu M. Lynch.
- Twitter chute -
Dans le détail des valeurs, le fabricant de pneumatiques Goodyear, qui a subi une baisse de 10% de son bénéfice net au deuxième trimestre mais a réaffirmé ses prévisions annuelles et enregistré de très bons résultats en Amérique du nord, prenait 2,47% à 30,31 dollars.
Le laboratoire pharmaceutique Gilead gagnait 4,08% à 117,68 dollars, après avoir fait état d'un chiffre d'affaires trimestriel de plus de 8 milliards de dollars, jugé supérieur aux attentes, et relevé ses prévisions.
Le groupe informatique Microsoft (NASDAQ:MSFT), qui a dit que le déploiement de la nouvelle version du système d'exploitation de Microsoft Windows 10 "se passe bien", gagnait 2,01% à 46,25 dollars.
Le réseau social Twitter, qui a reconnu son incapacité à accélérer la croissance et l'engagement de ses utilisateurs et a ainsi fait de l'ombre à des résultats meilleurs que prévu, chutait de 13,53% à 31,60 dollars.
Dans le même secteur, le service en ligne Yelp, qui compile les avis d'internautes sur des commerces, des attractions touristiques ou même des médecins, s'effondrait de 27,95% à 24,15 dollars, après avoir annoncé le départ du président de son conseil d'administration, parallèlement à une perte imprévue et des prévisions décevantes.
Le fabricant de produits de grande consommation Procter and Gamble gagnait 0,74% à 80,82 dollars, réagissant peu à l'annonce attendue de la promotion au poste de directeur général de David Taylor, actuellement à la tête de sa branche de produits de beauté et de soin.
Le marché obligataire baissait un peu, le rendement des bons du Trésor à dix ans montant à 2,286% contre 2,250% mardi soir, et celui des bons à 30 ans à 2,995%, contre 2,964% auparavant.