Wall Street a ouvert en baisse lundi, mais sans manifester de panique alors que les investisseurs ont les yeux rivés sur l'Europe et la crise grecque: le Dow Jones perdait 0,70% et le Nasdaq 0,81%.
Vers 14H05 GMT, l'indice vedette Dow Jones Industrial Average perdait 126,02 points à 17.820,46 points, tandis que le Nasdaq, à dominante technologique, perdait 41,17 points à 5.039,37 points.
L'indice élargi S&P 500, très suivi par les investisseurs, perdait 0,68%, soit 14,37 points, à 2.087,12 points.
Vendredi, la Bourse de New York avait terminé en ordre dispersé, tiraillée par les performances contradictoires de différents secteurs: le Dow Jones avait pris 0,32% à 17.947,02 points, mais le Nasdaq avait cédé 0,62% à 5.080,51 points.
Lundi, les inquiétudes sur l'avenir de la zone euro reprenaient le dessus après l'échec ce week-end des négociations entre Athènes et ses créanciers pour prolonger ses prêts, ouvrant la voie à une sortie de la Grèce de la zone euro.
Le Premier ministre grec Alexis Tsipras a stupéfait les observateurs dans la nuit de vendredi à samedi en annonçant la tenue, le 5 juillet, d'un référendum sur les exigences de ses créanciers et en appelant ses concitoyens à les rejeter en votant "non".
L'ensemble des places européennes ont chuté à l'ouverture, à l'instar de la Bourse de Paris qui a perdu près de 5% avant de se ressaisir un peu pour tourner autour de -2,70% vers 14H00 GMT.
Plusieurs dirigeants européens se sont efforcés lundi de dédramatiser autant que possible la situation. Le président français François Hollande a notamment indiqué que la France était "toujours disponible" pour que le dialogue reprenne "aujourd'hui" ou "demain" entre Athènes et ses créanciers.
En tout état de cause, le marché américain résistait mieux que les Bourses européennes.
"On peut présumer que cela reflète la croyance que le marché américain est toujours le meilleur marché d'actions vu le tumulte sur le marché chinois et les turbulences politiques qui touchent les marchés européens", a souligné Patrick O'Hare, chez Briefing.
"Le marché des bons du Trésor reflète un élément plus fort de positionnement refuge que le marché américain des actions pour le moment", a-t-il précisé. De fait, reflétant la forte demande pour la dette des Etats-Unis, le rendement des bons à dix ans baissait à 2,393% contre 2,471% vendredi soir et celui des bons à 30 ans à 3,165% contre 3,239% auparavant.
- Prisonniers de la Grèce -
Pour les jours à venir, M. O'Hare a estimé que, "vu la date du référendum grec (dimanche), le marché pourrait rester prisonnier cette semaine de l'incertitude sur l'issue de cette consultation".
Du moins jusqu'à jeudi, dernier jour de la semaine d'échanges en raison du vendredi férié en l'honneur de la fête nationale américaine, qui sera marqué par la publication des nouveaux chiffres du chômage.
Du côté des valeurs, le spécialiste de la distribution alimentaire Sysco perdait 1,43% à 37,82 dollars l'action, après avoir annoncé qu'il renonçait à acheter son concurrent US Foods, devant l'opposition des autorités de la concurrence.
Le conglomérat General Electric (NYSE:GE) perdait 0,81% à 26,87 dollars après avoir annoncé la vente de ses activités de gestion de flotte automobile aux Etats-Unis, au Mexique, en Australie et en Nouvelle-Zélande à Element Financial pour 6,9 milliards de dollars, et en Europe à Arval ( BNP Paribas (PARIS:BNPP)).
Le groupe de presse Gannett, propriétaire notamment de USA Today chutait de 6,07% à 13,99 dollars, au premier jour de sa scission effective d'avec ses activités dans le numérique et la télévision. Cette activité jugée plus porteuse, rebaptisée Tegna, bondissait de 4,61% à 31,08 dollars.
Enfin le réseau social Twitter, qui est à la recherche d'un nouveau patron après la mise à l'écart du directeur général Dick Costolo au début du mois, perdait 0,79% à 34,98 dollars. Il avait annoncé vendredi soir le départ du responsable de sa stratégie Rishi Garg.