La Bourse de Paris s'est envolée vendredi (+3,15%) et a terminé au-dessus des 3.600 points pour la première fois de l'année, grâce à des indicateurs bien meilleurs qu'attendu et au discours rassurant de la Fed, indiquant que la reprise est en vue aux Etats-Unis.
L'indice vedette a gagné 110,49 points, pour s'établir à 3.615,81 points, à son plus haut niveau de clôture depuis novembre 2008. Depuis le début de l'année, le CAC 40 a ainsi progressé de 12,36%.
Sur les autres places européennes, Francfort a bondi de 2,86%, Londres de 1,98% et l'Eurostoxx 50 de 3,08%.
Déjà en nette hausse dans la matinée, l'indice parisien a accéléré sa progression après l'ouverture de Wall Street.
Il s'est ensuite envolé vers 16H00 avec la publication des ventes de logements anciens aux Etats-Unis et le discours du président de la Réserve fédérale américaine (Fed) prononcé au même moment.
Les ventes de logements anciens ont augmenté pour le quatrième mois consécutif, bondissant de 7,2% en juillet, plus qu'attendu par les analystes.
"La crise est venue du secteur immobilier, donc si ça repart, on boucle la boucle", a commenté Jean-Bernard Parenti, gérant d'actions chez SwissLife Gestion Privée.
Le président de la Réserve fédérale américaine (Fed) a ensuite conforté l'enthousiasme des marchés, en indiquant que la reprise est en vue aux Etats-Unis, lors d'un discours prononcé à l'occasion d'une rencontre d'économistes.
Selon le patron de la Fed, l'économie américaine a "évité le pire" et semble en train de se stabiliser, avec de "bonnes" perspectives de reprise à court terme. Il a toutefois répété qu'elle risquait "d'être lente au début" du fait des tensions qui persistent, notamment sur la consommation des ménages.
Cette actualité macroéconomique riche a dopé le marché parisien, qui a vu ses volumes d'échanges gonfler dans les deux dernières heures de la séance, pour s'établir à 4,070 milliards d'euros, soit près du double des volumes constatés au milieu de la semaine.
"Le marché a envie d'y croire, ça ne veut pas dire qu'on voit la sortie de crise", a tempéré M. Parenti, estimant que beaucoup d'investisseurs sont revenus sur le marché, par crainte de rater un rebond boursier.
Plus tôt au cours de la séance, la Bourse de Paris avait bénéficié de la hausse d'un indicateur d'activité en zone euro, qui s'est établi à son plus haut niveau depuis 15 mois. Les chiffres de l'indice PMI ont montré que l'activité a cessé de se contracter en août dans la zone euro et en France.
Parmi les plus fortes progressions, figuraient les parapétrolières CGG Veritas (+6,84% à 15,30 euros) et Technip (+4,82% à 45,59 euros). Vallourec, qui fabrique des tubes utilisés pour les forages, a gagné 4,85% à 108 euros.
Total, première capitalisation de la place parisienne, a grimpé de 2,61% à 39,76 euros alors que les prix du pétrole étaient vendredi à leur niveau le plus élevé en 10 mois à New York, portés par des signes de reprise économique et une forte chute des réserves pétrolières américaines.
Parmi les valeurs du secteur bancaire, BNP Paribas a bondi de 5,99% à 58,90 euros, Crédit Agricole de 5,22% à 11,99 euros et Société Générale de 2,20% à 53,40 euros.
Alstom a enregistré la plus forte hausse du CAC 40 (+6,23% à 49,21 euros).