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Déficits budgétaires: Berlin multiplie les coups de griffe contre Paris

Publié le 24/11/2014 22:16
Mis à jour le 24/11/2014 17:15
Déficits budgétaires: Berlin multiplie les coups de griffe contre Paris

Irritée par les déficits publics français trop élevés, l'Allemagne multiplie les coups de griffe contre Paris, signe de vives tensions franco-allemandes même si Berlin prend garde de ne pas apparaître publiquement dans le débat.

Alors que l'avis de la Commission européenne sur les budgets des Etats européens se fait attendre, plusieurs piques allemandes sont venus rappeler aux Français qu'ils étaient sous surveillance.

Le ministre des Finances Wolfgang Schäuble a suggéré d'accorder à Bruxelles "un droit de veto sur les budgets qui enfreignent les critères de stabilité européens". Cela serait "un signal fort que nous voulons vraiment respecter nos engagements communs", argue le ministre, dans une interview publiée lundi.

Or ces engagements budgétaires, Paris ne va pas les tenir l'an prochain. La France, qui devait ramener son déficit public sous le seuil européen de 3% du Produit intérieur brut en 2013, puis en 2015, prévoit désormais de n'y arriver qu'en 2017.

Officiellement, la ligne allemande sur le sujet est: Bruxelles est en charge. Mais les références insistantes au respect des règles, omniprésentes dans les discours de la chancelière Angela Merkel et de M. Schäuble, sont suffisamment éloquentes.

- "A bout" -

"Les Allemands sont à bout", reconnaît sous couvert d'anonymat un diplomate français, "c'est pour ça qu'on reparle (à Berlin) d'idées plus contraignantes" sur les budgets.

La semaine dernière le commissaire européen Günther Oettinger, un Allemand conservateur comme Mme Merkel, a créé un certain émoi en appelant à traiter avec "rigueur" une France "déficitaire récidiviste". La critique lui a valu un appel sec du ministre des Finances Michel Sapin à cesser les "enfantillages".

Et M. Sapin a insisté lundi à mettre l'accent sur la relance de l'économie. Les questions de procédure sont "intéressantes", mais "si la procédure l'emporte sur le fond, c'est, là comme ailleurs, mauvais", a-t-il déclaré, au cours d'un déplacement dans l'Essonne.

La priorité doit être de "retrouver le chemin d'une croissance plus forte", la question budgétaire doit être "un moyen, un outil, ça ne peut pas être une procédure pour elle-même", a-t-il ajouté.

Mais les paroles de M. Oettinger répondent à une inquiétude de l'opinion publique allemande envers les dérapages budgétaires français.

Au cours du weekend, un article de l'hebdomadaire Der Spiegel a encore échauffé les esprits. Le magazine évoque en avant-première les pistes de réformes esquissées par deux économistes, à la demande des ministres français et allemand de l'Economie.

Le Spiegel s'attarde bien peu sur les recommandations adressées à l'Allemagne, pour mieux mettre en exergue les suggestions faites à la France, plus explosives les unes que les autres. Seraient proposés notamment : un gel prolongé des salaires et une remise en cause de la semaine de 35 heures.

Les réformes françaises ne vont clairement pas assez vite au goût des Allemands. "Et il n'y a pas que les Allemands", relève le diplomate français. "Il y a eu les Néerlandais, mais c'est aussi quelque chose qui nous remonte maintenant des Portugais, des Espagnols".

- Griefs français -

Côté français, sous couvert de rapports conjoints et de rencontres ministérielles à foison - à Paris jeudi, à Berlin la semaine prochaine - on accumule aussi les griefs envers les Allemands.

Paris juge que l'Allemagne, au lieu de se vanter de ses finances publiques à l'équilibre, pourrait en faire plus pour soutenir l'économie - la sienne et par ricochet celle de la zone euro.

Les annonces récentes de M. Schäuble, qui veut débloquer d'ici 2018 10 milliards d'euros supplémentaires d'investissements publics, n'y ont pas changé grand-chose. "Ce n'est pas vraiment puissant", ironisait récemment une source proche du gouvernement français.

Quelques semaines auparavant, M. Macron avait évoqué un engagement allemand souhaitable de l'ordre de 50 milliards d'euros.

Autre prétexte à friction: la politique monétaire. A Paris, on goûte peu les sorties intempestives du patron de la banque centrale allemande Jens Weidmann et de certains conservateurs contre les initiatives audacieuses de la Banque centrale européenne (BCE).

M. Sapin, jamais avare de compliments pour le chef de la BCE Mario Draghi, a récemment condamné toute "mise sous pression qui serait une mise en cause de l’indépendance de la Banque centrale européenne". Ajoutant: "Et je peux le répéter même en allemand."

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