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Ukraine: l'UE va durcir ses sanctions contre Moscou

Publié le 29/07/2014 11:20
Mis à jour le 29/07/2014 11:15
Ukraine: l'UE va durcir ses sanctions contre Moscou

Ukraine: l'UE va durcir ses sanctions contre Moscou

L'Union européenne doit passer mardi à la vitesse supérieure dans les sanctions visant la Russie, accusée de soutenir la rébellion dans l'Est de l'Ukraine, où d'intenses combats entravent l'enquête des experts internationaux sur le crash du MH17.

Réunis à Bruxelles, les ambassadeurs des 28 Etats membres de l'UE doivent décider de sanctions économiques d'envergure contre la Russie dans plusieurs domaines: accès aux marchés financiers, ventes d'armes, technologies sensibles dans le domaine de l'énergie et biens à double usage militaire et civil.

Après les progrès enregistrés ces derniers jours par les forces ukrainiennes face aux insurgés, les combats se poursuivent. Pour le troisième jour de suite mardi, les experts néerlandais et australiens ont renoncé à se rendre sur le site du crash du Boeing malaisien, a annoncé le ministère néerlandais de la Justice. Certaines dépouilles et les débris restent sur place, chaque jour qui passe rendant l'enquête sur la catastrophe plus compliquée.

Kiev a indiqué que ses troupes restaient sous le feu des séparatistes autour de la zone de Snijné, Chakhtarsk et Torez, à l'est de Donetsk. Cette zone, à moins de 30 kilomètres du site de la catastrophe qui a fait 298 morts le 17 juillet, avait fait l'objet d'intenses combats lundi, les insurgés reconnaissant avoir perdu le contrôle d'une partie de ce territoire.

L'ambassadeur russe aux Nations unies Vitali Tchourkine a accusé Kiev de violer la résolution 2166 du Conseil de sécurité, tandis que Kiev assure rester au sud de la zone afin de respecter le cessez-le-feu décrété à proximité immédiate des débris.

D'intenses bombardements ont également été entendus pendant la nuit de lundi à mardi à Donetsk, capitale de l'Est industriel russophone et bastion des rebelles qui y ont proclamé une République autonome, a constaté une journaliste de l'AFP. Les autorités de la ville de Lougansk, l'autre bastion séparatiste, ont dénombré cinq morts parmi les civils en raison de "tirs permanents".

- La Russie accusée -

Face à l'avancée des troupes loyalistes, des colonnes de "séparatistes locaux avec leurs familles" se préparent à quitter le territoire ukrainien, a indiqué l'état major ukrainien dans un communiqué mardi. Pour autant, "dans les villes libérées, un grand nombre de combattants issus de la population locale sont toujours présents avec d'importantes réserves d'armes et de munitions", a-t-il ajouté.

Plus de trois mois après le lancement de l'offensive des forces ukrainiennes dans l'est de l'Ukraine, les combats ont fait plus de 1.100 morts selon l'ONU.

Le crash de l'avion malaisien, probablement abattu par un missile alors qu'il assurait la liaison Amsterdam-Kuala Lumpur, a entraîné une nouvelle escalade de la crise ukrainienne et l'ONU a estimé lundi qu'il s'apparentait à "un crime de guerre". Kiev et les Occidentaux accusent les séparatistes d'être responsables du drame, ce qu'ils démentent, et haussent le ton contre la Russie accusée d'armer la rébellion.

Des observateurs de l'OSCE sont attendus mardi en Russie dans la région de Rostov-sur-le-Don (sud-ouest), où ils doivent se rendre à deux postes frontière avec l'Ukraine soupçonnés de servir de point de passage pour des armes livrées aux rebelles prorusses.

Sans attendre, les dirigeants américain Barack Obama, allemand Angela Merkel, britannique David Cameron, français François Hollande et italien Matteo Renzi se sont dits lundi favorables à des "sanctions coordonnées" contre la Russie, accusée de "continuer à livrer des armes" aux séparatistes dans l'est de l'Ukraine.

- Risques de représailles pour l'UE -

Du côté des Américains, qui ont adopté les sanctions les plus sévères pour l'heure contre Moscou, les militaires débattent désormais de l'utilité de faire profiter l'Ukraine des renseignements dont ils disposent pour leur permettre de mieux cibler les missiles détenus par les séparatistes prorusses, ont indiqué plusieurs responsables américains lundi.

Cette option reste pour l'heure une hypothèse de travail, certains craignant que Washington ne jette de l'huile sur le feu et ne provoque une escalade dans le conflit entre l'Ukraine et les séparatistes soutenus par la Russie.

Les Européens ont décidé lundi de bloquer les avoirs d'un homme d'affaire russe proche du président Poutine accusé de bénéficier de l'annexion de la Crimée et veut sanctionner de la même manière trois autres oligarques, ainsi que trois entités économiques actives dans la péninsule ukrainienne.

Ils doivent discuter mardi de mesures d'envergure visant des secteurs entiers de l'économie russe.

"Les dirigeants européens sont conscients des risques de représailles de la part du pouvoir en Russie, mais ils ont fait les arbitrages après un acte impardonnable et la manière dont il a été géré par le président Poutine", a assuré à l'AFP une source proche des négociations.

Les analystes de la banque russe Alfa se sont inquiétés mardi de "la possibilité que les sanctions affectent les échanges commerciaux en plus du secteur financier", prévoyant de nouvelles pressions à la baisse sur le rouble et par conséquent des risques de nouvelle envolée de l'inflation.

Les tensions apparues depuis le crash malaisien ont déjà ébranlé les marchés financiers russes, qui s'étaient péniblement remis des fuites de capitaux suivant l'annexion de la Crimée, forçant la banque centrale russe à relever ses taux d'intérêt la semaine dernière à la surprise générale pour juguler toute baisse de la monnaie, au risque de peser sur une économie au bord de la récession.

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