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La Chine, qui veut toujours plus de lait, se tourne vers l’Australie

Publié le 23/10/2014 09:47
Mis à jour le 23/10/2014 10:32
La Chine, qui veut toujours plus de lait, se tourne vers l’Australie

La demande de la Chine en lait semble intarissable et après la Nouvelle-Zélande ou la France, elle pose maintenant ses pions en Australie où elle multiplie les accords et investissements, jusqu'à racheter des fermes.

"La Chine a cette année doublé le Japon en tête des importateurs de lait australien. (…) Et depuis environ un an, il y a un intérêt grandissant des investisseurs chinois pour l’industrie laitière et les fermes australiennes", confirme à l’AFP Charlie McElhone, responsable du commerce et de la stratégie à Dairy Australia, qui défend les intérêts de la filière laitière australienne.

L’Australie, qui a produit 9,2 milliards de litres de lait en 2013, exporte environ 40% de sa production et 19% part maintenant en Chine.

"Les exportations vers la Chine ont beaucoup augmenté depuis 2008 et la crise de la mélamine", explique M. McElhone.

La crise du lait à la mélamine a affecté 300.000 nourrissons chinois et tué six d'entre eux. Depuis, les parents chinois sont traumatisés et prêts à payer plus cher pour du lait étranger jugé plus sûr.

La Nouvelle-Zélande reste le premier fournisseur de la Chine mais face à une production chère et compliquée sur place, les Chinois ont besoin d'autres sources d'approvisionnements, comme en Europe et en particulier en France.

L’Australie a aussi des occasions à saisir, d’autant qu’un accord de libre-échange devrait être signé entre les deux pays d’ici la fin de l’année. "Un accord qui nous donnerait les mêmes conditions d’accès au marché chinois que celles de la Nouvelle-Zélande accroîtrait sans aucun doute nos relations", souligne Charlie McElhone.

Outre les exportations, cela devrait également faciliter les investissements.

- Des fermes à capitaux chinois -

En septembre, Dairy Australia a organisé à Melbourne un forum sur l'investissement, qui a attiré 300 professionnels de la filière laitière, dont une cinquantaine de Chinois. Parmi eux, Harry Wang, vice-président du groupe chinois Ningbo dairy, a expliqué qu’il voulait "investir en Australie" afin d’"améliorer la qualité du lait en Chine".

"Le lait australien a une très bonne image chez les consommateurs chinois", a-t-il confié.

Les annonces de rachat, coentreprise et accords commerciaux se sont multipliés en 2014. En janvier, le géant agroalimentaire Bright food basé à Shanghaï a racheté l’entreprise australienne de produits laitiers Mundella. En février, un homme d’affaires de Hong Kong, William Hui, a pour sa part repris United Dairy Power (UDP), qui fabrique des produits laitiers, dont du fromage et des yaourts. En avril, Bright Food a également passé un accord avec Pactum dairy, qui fournit du lait UHT au marché chinois.

Les Chinois ont également acheté des fermes australiennes ces derniers mois, comme le groupe Ningbo Dairy qui en a acquis trois pour 15 millions de dollars australiens (environ 11,5 millions d’euros) dans l’Etat du Victoria, dans le sud de l’Australie. Il prévoit d’en acheter d’autres dans l'Est, notamment en Nouvelle Galles du Sud.

Mais le rachat le plus spectaculaire devrait venir du regroupement de cinquante fermes laitières du Victoria, une opération annoncée par la presse mi-octobre, et qui devrait rapidement être finalisée. Les investisseurs sont principalement chinois et le lait serait produit pour l’export, le marché chinois en priorité.

Selon le quotidien The Australian, ces 50 fermes représentent 90.000 vaches, produisant 500 millions de litres de lait par an. L’objectif est d'augmenter la production de 50% au minimum.

Comme pour devancer les critiques, plusieurs responsables du secteur ont défendu les investissements chinois. "Nous soutenons les investissements étrangers. Ils nous aideront à croître et à nous renforcer", a déclaré dans un communiqué Noel Campbell, président de l’Australian dairy farmers.

Car le secteur laitier australien espère, avec ces nouveaux investissements, sortir d’une décennie difficile marquée par une légère baisse de la production.

"Ces investissements étrangers suscitent toujours des inquiétudes", a expliqué à l’AFP Mick Keogh du centre de recherche Farm institute. "Mais l'agriculture australienne s’est construite avec des investissements étrangers : d’abord britanniques, puis américains, japonais, du Moyen-Orient (…) et maintenant de Chine".

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