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Incidents limités à la manifestation pour Gaza à Paris

Publié le 26/07/2014 16:24
Mis à jour le 27/07/2014 11:06
Incidents limités à la manifestation pour Gaza à Paris

PARIS (Reuters) - Plusieurs milliers de manifestants pro-palestiniens se sont rassemblés samedi après-midi place de la République, à Paris, pour protester contre l'intervention militaire israélienne dans la bande de Gaza, malgré une interdiction de manifester.

Commencé dans le calme, le rassemblement s'est tendu vers 17h00 quand des manifestants, visage dissimulé par un keffieh, le foulard emblématique de la cause palestinienne, ont jeté des projectiles sur les forces de l'ordre, qui ont riposté par des tirs de gaz lacrymogènes.

Un photographe de Reuters a vu un gendarme mobile légèrement blessé, un abribus saccagé et les vitrines d'un hôtel brisées. Des équipes de télévision ont été prises à parti.

Le ministère de l'Intérieur, qui fait aussi état de "quelques policiers légèrement blessés", impute ces incidents à "de petits groupes" qui voulaient "en découdre".

Le porte-parole du ministère, Pierre-Henri Brandet, a pour sa part fait état de "plusieurs dizaines de casseurs", qui ont débordé les organisateurs au moment de l'appel à la dispersion.

Les forces de l'ordre ont procédé à 70 interpellations, notamment pour port d'arme prohibé et violences à agent, et 37 ont abouti à une garde à vue, a-t-il précisé à Reuters.

Un autre membre de l'entourage du ministre de l'Intérieur estimait samedi soir que d'autres personnes identifiées pour leur comportement délictueux seraient encore interpellées.

"Les débordements ont été contenus. Ça a été extrêmement circonscrit", a cependant dit à Reuters Pierre-Henri Brandet.

Les incidents n'ont pas atteint l'ampleur de ceux qui ont marqué un rassemblement interdit, le 19 juillet, à Barbès, un quartier du XVIIIe arrondissement de Paris, et une autre manifestation le lendemain à Sarcelles (Val-d'Oise).

Le calme est revenu à partir de 19h00, avec l'évacuation des derniers manifestants.

4.000 à 5.000 MANIFESTANTS

Les organisateurs, selon qui ce rassemblement cantonné à la place de la République avait été "toléré" par la préfecture de police, avaient déployé un service d'ordre en gilets jaunes fluo qui s'est efforcé de contenir les activistes les plus violents.

Le Conseil d'Etat avait confirmé l'interdiction de la manifestation prévue entre les places de la République et de la Nation une heure et demie avant l'heure prévue pour le début du défilé -15h00. Le tribunal administratif de Paris avait rejeté vendredi un premier recours en arguant, notamment, de garanties insuffisantes en matière de service d'ordre.

"Les organisateurs du rassemblement prévu cet après-midi seraient les seuls responsables d'éventuels débordements (...) et deviendraient ainsi passibles de sanctions pénales", a averti en début d'après-midi le ministre de l'Intérieur.

"Je les appelle pour la dernière fois à se conformer à la loi et à renoncer à cette manifestation", a ajouté Bernard Cazeneuve, après la décision du Conseil d'Etat.

Son entourage estime que ces avertissements ont dissuadé des manifestants de venir place de la République et incité les organisateurs à mettre en place un minimum de service d'ordre.

Selon le porte-parole du ministère, les manifestants ont été 4.000 à 5.000 au plus fort du rassemblement.

Ils sont venus avec des drapeaux palestiniens, des fumigènes rouges, verts et blancs aux couleurs de la Palestine et des banderoles ou pancartes dénonçant Israël.

"Israël, ton dieu n'est plus ta force!" lisait-on sur l'une d'elles. "Sionistes terroristes", déclarait une autre, tandis qu'un drapeau israélien au moins a été brûlé.

Les manifestants -dont un fort contingent de militants du Nouveau parti anticapitaliste (NPA, trotskiste)- ont scandé "Nous sommes tous des Palestiniens!", "Israël assassin!", "Résistance", "Israël, casse-toi, la Palestine n'est pas à toi."

MANIFESTATIONS À MARSEILLE ET LYON

Selon le ministère de l'Intérieur, environ 2.000 policiers et gendarmes mobiles avaient été mobilisés.

"La violence, notamment la violence antisémite, existe. Il faut la regarder en face", a dit Bernard Cazeneuve. "Ne pas vouloir la voir pour ce qu'elle est constituerait une faute."

Le gouvernement a invoqué des actes et propos antisémites "inacceptables" lors des débordements de Barbès et Sarcelles.

Les organisateurs contestent les arguments du gouvernement, qu'ils accusent d'attiser les tensions par une décision selon eux avant tout "politique" et contradictoire avec l'autorisation d'une manifestation pro-palestinienne mercredi dernier à Paris.

"Le but du jeu n'est pas d'attaquer les juifs, c'est de dénoncer la politique d'un gouvernement", a déclaré à Reuters Tarek Ben Hiba, conseiller régional d'Ile-de-France et président d'une des associations qui avaient appelé à manifester.

L'ancien porte-parole du NPA, Olivier Besancenot, avait rendu par avance responsable le gouvernement d'éventuels incidents.

"Je crois que la volonté du gouvernement est d'associer aux manifestations de solidarité avec le peuple palestinien l'idée de violence", a-t-il déclaré à Reuters. "C'est une volonté de chercher à faire s'essouffler un mouvement extrêmement fort."

© Reuters. INCIDENTS À LA MANIFESTATION POUR GAZA À PARIS

D'autres manifestations pro-palestiniennes ont eu lieu ailleurs en France sans débordement. Des défilés autorisés ont ainsi réuni environ 2.000 personnes à Marseille et 2.500 à Lyon.

(Emmanuel Jarry, avec Benoît Tessier et Gonzalo Fuentes à Paris, François Revilla à Marseille et Catherine Lagrange à Lyon; édité par Henri-Pierre André)

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