Début d’un rendez-vous traditionnel pour les investisseurs : la saison des résultats aux Etats-Unis. Trois faits marquants seront à surveiller : 1) le marché s’attend à un nouveau trimestre négatif en ce qui concerne la croissance des profits, ce qui serait alors le troisième trimestre consécutif. Le pétrole bas, pénalisant grandement le secteur pétrolier et parapétrolier, et le dollar fort, qui met à mal le secteur manufacturier, sont les deux principaux moteurs de la baisse des profits. Sans surprise, c’est du côté du secteur pétrolier que les résultats les plus mauvais seront certainement enregistrés ; 2) Il faudra également être attentif aux attentes des grandes entreprises par rapport à l’évolution du dollar US. Le fait que l’appréciation de la monnaie américaine ait marqué le pas devrait permettre à certains secteurs de s’en tirer mieux que d’autres et d’être optimiste pour l’avenir ; 3) Dernier point et pas des moindres, le secteur bancaire, qui a globalement bien résisté ces dernières années outre-Atlantique, pourrait être pénalisé par la diminution des introductions en bourse (IPO) ces derniers mois sur fond de trop forte volatilité. Beaucoup de pépites du secteur des nouvelles technologies ont préféré attendre avant de se lancer. L’année 2016 pourrait être, en comparaison des années précédentes, mauvaise au niveau des IPO aux Etats-Unis.
Les derniers faits marquants :
Très peu d’actualité macroéconomique hier. Les prix à la consommation en Chine ont peu varié avec une progression de 2,3% sur un an en mars, en ligne avec le chiffre de février. Le consensus des économistes tablait sur une progression un peu plus importante, à hauteur de 2,4%. En ce qui concerne les prix à la production, la baisse est toujours de rigueur, elle a atteint 4,3%. Le yuan chinois n’a quasiment pas réagi à ces données. Le marathon chinois ne commencera réellement que dans quelques jours.
Le FMI a vigoureusement défendu les taux d’intérêt négatifs qui sont mis en œuvre par plusieurs banques centrales de pays développés. L’organisation a souligné qu’il s’agit d’une mesure idoine au regard des risques significatifs de ralentissement de la croissance. Le congrès annuel du FMI a lieu cette semaine à Washington.
Bill Gross, un des vétérans de Wall Street, a détaillé sa vision de l’économie américaine. A l’en croire, il faut s’attendre à une ou deux hausses de taux supplémentaires cette année outre-Atlantique (ce qui est en ligne avec notre vision) et à un taux de rendement sur l’obligation souveraine américaine à 10 ans autour de 1,70% dans les mois à venir.
À suivre aujourd’hui :
Nouveau mauvais chiffre pour le Brésil en début d’après-midi avec les ventes au détail en février qui devraient toujours être en négatif. Baisse de 0,7% en mensuel soit une chute de 7,0% en annuel. Récession.
Sur le front américain, encore une journée calme du point de vue macroéconomique. L’indice NFIB d’optimisme des petites entreprises sera à surveiller afin de déceler tout ralentissement économique de la machine américaine. Le consensus table sur une hausse à 93,9 en mars après un point bas de deux ans à 92,9 en février dernier. Point noir : la hausse des salaires, nécessaire pour relancer l’inflation, pèse sur la rentabilité des entreprises ce qui explique leur moindre optimisme.