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L’actualité de la semaine nous donne l’occasion de nous intéresser à des secteurs dont on parle beaucoup ces derniers temps tant ils ont été affectés par la crise sanitaire : l’énergie, le transport aérien et la grande distribution. Le premier débat télévisé entre Donald Trump et Joe Biden a dégénéré en pugilat. Soit. Mais comme le président américain a été testé positif au coronavirus, il n’y aura peut-être pas de débats suivants. Entre-temps, Donald Trump ne peut plus faire campagne. Plus que jamais, suivez de près cette élection présidentielle et l’impact qu’elle a sur la Bourse.
Il y a aussi des secteurs dont on parle moins, la parfumerie par exemple. Et il y a des pays, comme le Royaume-Uni, qui nous sont si proches (géographiquement) et en même temps si lointains (brexit, livre sterling) qu’on en oublie leur importance sur les marchés financiers. Pourtant, selon le Global Financial Centres Index, Londres est et reste la 2ème place financière du monde. Après New York et devant… Shanghai !
Le pétrole est au plus bas. A 42 dollars environ, le prix du Brent (la référence sur notre marché) est à un plancher sur dix ans, à deux exceptions près : fin 2015 début 2016, lorsqu’il est tombé à 30 dollars environ, et en avril dernier lorsqu’il a chuté à 20 dollars. Au même moment, le WTI, le pétrole texan, était tombé… en territoire négatif. Du jamais vu ! Si le prix du pétrole est si peu élevé, c’est parce que la demande est faible et les stocks énormes. Du coup, les ‘majors’ coupent dans leurs investissements. Total (PA:TOTF) par exemple prévoit pour cette année une baisse de 25 % de ses investissements. C’est énorme ! Et cela a un impact direct en Bourse. Le cours boursier de la compagnie pétrolière Repsol (MC:REP) par exemple a perdu 50 % par rapport au 1er janvier. Y a-t-il une chance de remontée ? Si oui, elle est faible. On devrait en savoir plus ce lundi avec la publication par Repsol de ses estimations pour l’exercice en cours.
La crise sanitaire a frappé de plein fouet le transport aérien. Pas la peine de nous faire un dessin à nous, Belges, qui avons vu Brussels Airlines s’effondrer puis être sauvée de justesse par son actionnaire à 100 %, Lufthansa (DE:LHAG), et par un soutien de l’Etat grâce aux talents de négociateur de notre nouveau Premier ministre, Alexander De Croo, qui était à l’époque ministre des Finances. Norwegian Air Shuttle, 3ème compagnie aérienne à bas prix (après RyanAir et EasyJet (LON:EZJ)), publie ce mardi ses prévisions pour l’année. Ce sera catastrophique. Norwegian, qui est cotée en Bourse d’Oslo mais aussi à Londres, a vu son cours s’effondrer : 40 couronnes norvégiennes en février dernier, même plus 1 couronne il y a quelques jours. Si le secteur vous intéresse, sachez que Air France (PA:AIRF) KLM publie ses prévisions pour 2020 ce vendredi. Là aussi, ce sera catastrophique, même si le fait que KLM ait conclu un accord avec les syndicats sur une adaptation des salaires est un début de soulagement.
Le malheur des uns fait le bonheur des autres. On l’a vu ces derniers mois, que ce soit pour l’e-commerce, les valeurs pharmaceutiques et autres secteurs défensifs (chimie, assurances, télécoms…), que ce soit aussi pour la grande distribution. Le chiffre d’affaires des géants de la distribution a littéralement explosé. Attention toutefois aux effets d’optique. Dans le classement mondial de la grande distribution, le n° 4 est… Amazon (NASDAQ:AMZN). On confond donc joyeusement dans les statistiques grande distribution et e-commerce. Autre exemple, une bonne part de la hausse du chiffre d’affaires du groupe Ahold-Delhaize est due aux… commandes en ligne ! Par contre, la grande distribution est aussi très présente dans les centres commerciaux, hypermarchés et autres shopping centres qui, eux, sont en mauvaise posture. Le groupe britannique Tesco, n° 10 mondial, publie ce mercredi ses résultats semestriels. Accordez-y toute votre attention et voyez comment réagissent les autres actions du secteur.
Vous n’êtes sans doute pas nombreux à connaître Givaudan. Pourtant ce groupe suisse emploie 15.000 personnes et est le n° 1 mondial des arômes et des parfums, loin devant les grands noms français de Paris ou de Grasse que nous connaissons tous. En fait, Givaudan est en quelque sorte un fournisseur de matières premières pour la parfumerie. La vérité commande de dire que l’historique de Givaudan n’est pas exempt de malheurs avec, même si c’est loin, l’affaire du talc Morhange en 1972 (fabriqué par Givaudan) et la catastrophe de Seveso en 1976 (dans une usine du groupe). Depuis de nombreuses années maintenant, l’entreprise a totalement revu son organisation et elle se veut aujourd’hui un exemple en éthique des affaires. Sans cela, la Fondation Bill & Melinda Gates ne serait jamais devenue son actionnaire principal (environ 14 %). Givaudan va publier ce jeudi ses prévisions pour 2020. Son cours boursier (4.063 CHF) est en hausse constante depuis cinq ans au moins.
Que deviennent nos amis d’outre-Manche ? Les aléas de la négociation interminable sur le Brexit sont tels que plus personne ne se fait d’illusions. Sauf coup de chance, ce sera un Brexit « dur ». Ce qui renforce l’idée que les investisseurs doivent anticiper et suivre de près la Bourse de Londres, la Banque d’Angleterre et les statistiques macroéconomiques du Royaume-Uni. Vendredi en donne l’occasion avec l’impact en Bourse de la réunion, la veille, du Financial Policy Committee (FPC) de la Banque d’Angleterre. Le FPC, c’est l’organe de commande de l’économie financière britannique. Au fur et à mesure qu’approche l’échéance du Brexit dur, c’est-à-dire le 31 décembre, intéressez-vous à la Bourse de Londres, à ses valeurs vedettes comme AstraZeneca (LON:AZN), Intercontinental, HSBC (LON:HSBA) et autres Reckitt Benckiser (LON:RB) qui composent l’indice FTSE 100. Intéressez-vous aussi à la livre sterling, clairement sous-évaluée par rapport à l’euro et qui donc renforce l’attrait des actions britanniques pour nous, investisseurs de la zone euro.
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