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Brexit 2.0 – Un an après, une nouvelle carte à jouer sur l’effondrement

Publié le 28/06/2017 12:35
Mis à jour le 09/07/2023 12:32

Publié à l'origine sur la Bourse au quotidien.fr

Les marchés ont été choqués, le 23 juin 2016, lorsque les électeurs britanniques ont choisi de sortir de l’Union européenne. C’est ce que l’on a appelé le « Brexit ». Quelques heures à peine après les résultats officiels, la livre sterling (GPB) a plongé de 13% face au dollar et l’or a flambé de 8% en dollar, et encore plus en livre sterling. Nous faisions partie des quelques personnes qui avaient préparé les investisseurs à ce choc. Au cours des jours qui ont précédé le vote, nous avons vivement recommandé à nos lecteurs de parier sur la baisse de la GPB et d’acheter de l’or. Ceux qui l’ont fait ont réalisé des gains très rapidement (47% en une semaine).

A présent, un nouveau séisme politique et économique est sur le point de frapper le Royaume-Uni. Considérez qu’il s’agit d’un Brexit II. Les chocs de marché seront aussi importants que le premier Brexit, il y a près d’un an. Et les opportunités de réaliser d’énormes gains au Royaume-Uni sont actuellement aussi importantes que pendant le Brexit. Au cours des mois qui ont suivi le vote du Brexit, les marchés se sont stabilisés, comme c’est souvent le cas après un choc. La livre sterling a chuté face au dollar de 1,49$ (le jour du vote) à 1,21$ quelques mois plus tard. Depuis, elle s’échange au sein d’une fourchette serrée d’environ 1,20 à 1,30$.

Le FTSE 100, le principal indice actions britannique, a également chuté immédiatement après le premier vote du Brexit. Le FTSE 100 a chuté de 6 338 points à 5 982 points quelques jours plus tard, soit un plongeon de 5,6%. Mais ensuite, les actions ont sonné la fin de l’alerte. Le FTSE a rapidement récupéré ses pertes avant de revenir à son niveau d’avant-Brexit, quelques jours plus tard à peine. Les marchés ont vu que le Brexit n’était pas un processus instantané, mais qu’il se négocierait sur des années. Depuis l’été dernier, le FTSE a atteint un nouveau plus-haut historique autour de 7 550 points. Ce plus-haut représente une hausse époustouflante de 26% en moins d’un an, par rapport aux plus-bas du Brexit. Cette hausse s’est basée sur une croissance britannique qui a dépassé les attentes, une inflation plus faible que prévu, et des signes indiquant que Theresa May avait les négociations du Brexit bien en main.

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Dans la mesure où l’économie britannique allait bien et que le marché actions s’envolait vers de nouveaux plus-hauts historiques, on estimait que la popularité de Theresa May la propulserait vers une victoire écrasante et lui offrirait le levier nécessaire pour faire passer auprès des électeurs certains coûts indigestes du Brexit. Au départ, les choses se sont passées comme prévu. Fin avril et début mai, les sondages indiquaient que les conservateurs étaient partis pour gagner avec une très large majorité. Theresa May semblait prête à devenir le Premier ministre britannique le plus puissant depuis Margaret Thatcher, la « Dame de fer ».

Mais tout a mal tourné. Les conservateurs ont fait passer des allègements fiscaux et des réformes du système de santé qui ont donné l’impression de favoriser les riches et de pénaliser les pauvres. Plusieurs députés conservateurs ont été rattrapés par des scandales et des conflits d’intérêt. Theresa May elle-même a mené une campagne sans éclat, et a donné une impression de faiblesse, lors des trois attentats mortels. Le plus surprenant, c’est que Jeremy Corbyn, du parti travailliste, et opposant de Theresa May, s’est révélé un candidat bien plus efficace que prévu. Si l’on compare avec les Etats-Unis, il a pris des airs de Bernie Sanders, un vieux progressiste de gauche, extrêmement populaire auprès des jeunes électeurs.

L’élection elle-même a été un désastre pour les conservateurs de Theresa May. Ils ont perdu des sièges et n’ont pas réussi à maintenir leur majorité au parlement. Pour Theresa May, la seule façon de conserver le pouvoir, c’est de former une coalition gouvernementale avec le petit parti irlandais DUP (Democratic Unionist Party of Northern Ireland), qui a remporté 10 sièges lors de l’élection. Avec les 318 sièges des conservateurs, les 10 sièges de DUP offrent une coalition de 328 sièges : à peine plus que les 326 sièges nécessaires pour que Theresa conserve le contrôle du parlement. Bien que les marchés aient vu venir ce résultat en fonction des enquêtes d’opinion menées juste avant le 8 juin, ses conséquences réelles et son impact sur le marché n’ont pas encore été saisis. Les ondes de choc de ce « Brexit II » seront aussi importantes que celles du premier Brexit, en 2016, mais se développeront dans le temps cette fois.

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▶ Comment les investisseurs peuvent-ils profiter de cette crise politique et économique au Royaume-Uni ?

Le premier problème, c’est que cette coalition conservatrice avec le DUP ne sera rien d’autre qu’un mariage de raison, dans le cadre duquel le DUP acceptera de voter certaines mesures clés avec les conservateurs, tout en maintenant une distance par ailleurs, et sans constituer de coalition formelle. Dans ce cas, cela diminuera énormément la capacité de Theresa May à négocier fermement le Brexit, car elle courra toujours le risque de perdre le soutien du DUP et de devoir convoquer de nouvelles élections. Le plus menaçant, pour Theresa May, c’est que les leaders de son propre parti lui reprochent d’avoir convoqué des élections anticipées, dès le départ, ainsi que sa campagne désastreuse. Ils vont peut-être tenter de la remplacer par un autre leader du parti, peut-être bien le nationaliste Boris Johnson, parfois décrit comme le « Donald Trump du Royaume-Uni ». L’avènement de Johnson envenimerait les pourparlers du Brexit et ferait peut-être perdre au Royaume-Uni un grand nombre des avantages commerciaux qu’il détient avec l’Union européenne, ce qui pénaliserait les sociétés et les actions britanniques.

L’Europe n’est pas restée sans rien faire, tandis que ce drame se jouait. La solide victoire d’Emmanuel Macron, en France, et la hausse de popularité d’Angela Merkel, en Allemagne, ont donné lieu à la plus étroite coopération franco-allemande jamais constatée depuis des années. Avec ce front uni Macron-Merkel, on a encore plus de raisons de penser que les négociations du Brexit ne se passeront pas bien, pour le Royaume-Uni. Jeremy Corbyn, le leader travailliste, attend en coulisse. Si l’alliance du DUP et des conservateurs se défait, ou si Theresa May est remplacée par l’un des dirigeants conservateurs, de nouvelles élections suivront presque forcément. Dans ce cas, la nouvelle popularité de Corbyn pourrait provoquer une victoire absolue des travaillistes. Le résultat, ce serait une augmentation des impôts, des taux d’intérêts et une intense pression sur les actions britanniques. Indépendamment du scénario qui se déroulera, les marchés vont faire face à une incertitude, au cours des prochains mois. En soi, c’est une raison justifiant un recul du cours des actions. Les marchés peuvent s’adapter à presque tous les états de choses, mais ils ont beaucoup de mal à intégrer l’incertitude. Ces tentatives provoquent presque toujours une baisse des cours, à mesure que les investisseurs couvrent leurs paris ou se tournent vers les liquidités. Indépendamment de l’incertitude politique interne régnant au Royaume-Uni, et des nuages qui assombrissent les négociations du Brexit, l’économie britannique semble ralentir rapidement. L’augmentation moyenne des revenus masque une extrême disparité quoi favorise les riches et laisse de côté les travailleurs britanniques. Les prix de l’immobilier se calment, l’inflation augmente et la croissance a beaucoup ralenti. Les actions britanniques ont l’air d’être considérablement surévaluées, si l’on se base uniquement sur les fondamentaux économiques. Si l’on intègre totalement l’impact des turbulences politiques et des difficultés à venir liées aux négociations du Brexit, il semblerait qu’elles soient deux fois plus surévaluées.

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