Publié à l'origine sur la Bourse au quotidien.fr
En quelques jours à peine, le CAC a fortement corrigé, retombant sur ses niveaux de fin mai/début juin.
Aujourd’hui je vous propose de passer sur des échelles de temps un peu plus longues afin d’essayer de cibler les niveaux sur lesquels le CAC serait le plus susceptible de freiner sa chute, voire de rebondir immédiatement en formant un « V » bottom comme il en a pris l’habitude maintes fois par le passé.
La pression baissière reste toujours forte et dépendante des suites qui seront données aux conflits commerciaux entre les Etats-Unis et la Chine – mais ceci n’est peut-être qu’un prétexte facilement trouvé pour dissimuler le fait que les valorisations atteintes par les actions commençaient à donner le tournis.
Entre la mitraille des tweets rageurs de Donald Trump et les banques centrales qui ne devraient pas tarder à sortir du bois pour soutenir les marchés, essayons de naviguer au plus serré.
Les causes de la chute des indices européens
En préambule, il serait bon de garder en perspective que les brusques accès baissiers tel que nous en connaissons actuellement ont, parmi de multiples raisons certes, deux facteurs particulièrement importants à mon sens.
Lorsque, pour une raison ou une autre, les choses tournent mal, les banques d’investissements et autres fonds américains liquident des positions sur les marchés « étrangers » afin de rapatrier les capitaux et de défendre les indices nationaux (Dow Jones, Nasdaq, S&P500… ).
Voilà sans doute l’une des raisons qui expliquent que des indices comme le CAC et le DAX aient été touchés bien plus fortement que leurs homologues américains (pourtant les premiers concernés par les confrontations commerciales avec la Chine… ).
La deuxième étant que ces « grosses mains » (et leurs algos) optent le plus souvent pour une stratégie consistant à laisser « filer » les indices jusqu’à des niveaux de support identifiés, pour ensuite intervenir soudainement en provoquant un « choc de marché » qui bloque la baisse, entraîne un rebond ayant pour objectif d’aller toucher le maximum de stops des vendeurs – et comme un stop vendeur se transforme en ordre d’achat au marché, ces grosses mains profitent des vendeurs pour amorcer la pompe… à la hausse. Un grand classique.
En somme, ceci étant dit, mieux vaut ne pas anticiper, et tant que des indicateurs comme l’indicateur de tendance MACD sont toujours baissiers en unité de temps jour, il sera préférable de suivre le mouvement.
5250 et 5100 points : 2 zones de support à surveiller
Maintenant, les gros niveaux où le CAC est le plus susceptible de réagir se trouvent dans la zone des 5 250 points, et par la suite dans celle des 5 100 pts.
Ce sont des zones qui apparaissent sur des graphes que vous connaissez peut-être car nous les utilisons depuis longtemps. Cette mise à jour montre clairement les appuis qui pourraient au moins calmer le jeu – dans un premier temps.
En vue hebdomadaire, c’est l’oblique (en bleu) qui pourrait servir de prétexte pour réveiller quelques acheteurs.
Ce support (pastille verte) correspond en fait à la médiane du canal haussier (support en vert / résistance en rouge). De nombreux impacts (pastilles bleues) ont régulièrement été observés sur son chemin.
Actuellement, le CAC est en train de le tester – ce qui correspond à la zone du premier support à 5 250 points
A noter qu’un GAP (NYSE:GPS) hebdomadaire a été créé et que la Moyenne mobile 150 périodes arrive assez rapidement en soutien potentiel.
Comme dit précédemment, le premier palier se situe à 5 250 points. Pour pouvoir identifier celui de la zone des 5 100 points, il faut encore remonter d’une unité de temps – et donc prendre un graphe en vue mensuelle.
Le support horizontal « S » en vert représente ce second palier. C’est un support intermédiaire, mais de très long terme. Les reports d’amplitudes correspondent aux flèches bleues, grises etc. ci-dessous.
Voilà donc pour les deux points de repère que je voulais partager avec vous ce matin. Pour la suite, nous nous retrouvons vendredi avec un point hebdomadaire sur le CAC, soit une vue plus court terme.
Gilles