Publié à l'origine sur la Bourse au quotidien.fr
Le CAC40 aligne six séances de repli… d’affilée. Nous avions pris l’habitude que ce soit à la hausse depuis le 29 août dernier.
Le CAC40 se replie
Mais pas de panique, la tendance est solidement ancrée à la hausse à moyen terme et les bons supports ne manquent pas, comme par exemple 5 350 sur le CAC40 ou 3 600/3 590 sur l’EuroStoxx50. Après 5 séances de consolidation et 3% de repli (du jamais vu depuis la mi-mai) « ça devrait payer ».
Mais justement « ça » ne paye pas. Et « ça » continue de vendre, sous 5 350 et jusque vers 5 320 (gros signal baissier au passage sur le CAC).
Il n’y a toujours pas d’acheteurs. Vous nous direz, ça ne change pas : à part les 25 et 26 octobre dernier, il n’y en avait pas non plus, ça montait dans le vide.
Un CAC40 sous-évalué
Mais il y a plus troublant : pourquoi les stratèges vendraient-ils le CAC40 ou l’E-Stoxx50 qui sont tellement sous-évaluées ?
Regardez le Nasdaq, il gagne 25,5% depuis le 1er janvier et n’a même pas lâché plus de 0,5% la semaine dernière quand le CAC40 en cédait 5 fois plus après avoir péniblement affiché jusqu’à +13% cette année, avant de retomber sous +9,5%.
Moins le CAC40 paraît cher, plus les vendeurs s’en détournent.
Voilà une nouvelle illustration du principe de gestion un peu dément qui consiste à payer tout ce qui monte et à se ruer sur ce qui s’envole et à vendre, même à cours bradé, ce qui sous performe le « benchmark ».
Et aujourd’hui, la référence, ce sont les « GAFA » (+Netflix, +Tesla), soit les « AFGANTS ». A part les valeurs du luxe au sein du CAC, aucun autre secteur ne soutient la comparaison. Conclusion : pas plus que l’actualité ne recèle d’éléments originaux et susceptibles de justifier un sell off en Europe, il n’existe de justification objective à la résilience de Wall Street. C’est juste que les sherpas se refont de la liquidité, car si Wall Street décroche, personne ne saura plus rien empêcher.