Coup de mou pour l'obligation Intrum AB d'une durée résiduelle de sept ans, puisqu'elle se négocie sur le marché secondaire à 97,39% du nominal contre 99,6% début février. Le rendement de l’emprunt du spécialiste des créances douteuses s’établit à 3,40%.
La raison du repli de l'obligation est à chercher du côté de la publication des résultats trimestriels (et par la même occasion annuels) du groupe suédois spécialisé dans la gestion et le recouvrement de créances. Les investisseurs ont visiblement ajusté leur prime de risque aux nouvelles données disponibles, notamment un quatrième trimestre un peu moins bon qu’attendu au niveau des marges, alors qu’il s’agit traditionnellement d’une période plutôt « solide », a expliqué l’entreprise dans une présentation aux investisseurs. La société a également comptabilisé une réduction de valeurs sur des actifs en Espagne.
En quelques chiffres, l’exercice 2019 s’est traduit par un chiffre d’affaires de 16 milliards de couronnes suédoises (+/- 1,5 milliard d’euros), mais il s’est soldé par une perte de 285 millions (+/- 27 millions).
Intrum AB publiera le 19 mai une mise à jour de ses objectifs financiers stratégiques.
Leader parmi les sociétés mondiales de recouvrement
Basée à Stockholm, la compagnie plus que centenaire affiche une capitalisation boursière avoisinant les 37 milliards de couronnes suédoises (+/- 3,5 milliards d’euros). Son rapprochement avec Lindorff en 2017 lui a permis de consolider sa position leader parmi les sociétés mondiales de recouvrement et de gestion de créances, avec une présence dans 24 pays européens ainsi qu’en Amérique (Brésil), des correspondants dans plus de 160 pays du monde et une équipe de plus de 9.000 collaborateurs.
Chaque année, Intrum AB aide 80.000 entreprises et chaque jour elle est en contact avec 250.000 personnes endettées.
En septembre la société d’analyse Spread Research estimait que le groupe Intrum AB disposait du profil d’entreprise le plus équilibré dans l’industrie du recouvrement de dettes, outre le fait d’être bien diversifié géographiquement grâce à la politique d’acquisition mise en œuvre. Cette stratégie permet au groupe suédois d’être présent sur près de 100% des plus grands marchés européens des créances douteuses, soulignait la société d’analyse Spread Research.