Air Berlin a annoncé lundi qu’elle poursuivait les négociations pour la reprise de ses actifs, avec l’allemand Lufthansa (DE:LHAG) et le britannique easyJet (LON:EZJ). Les discussions avec les deux derniers repreneurs en lice sur les seize offres déposées, doivent se poursuivre jusqu’au 12 octobre prochain.
La première compagnie aérienne allemande souhaite reprendre la filiale autrichienne Niki, la division régionale Luftfahrt Gesellschaft Walter (LGW) ainsi que 13 avions A320. Bien que le montant proposé par Lufthansa ne soit pas confirmé par les parties intéressées, la presse allemande évoque une somme de 200 millions d’euros pour récupérer les actifs et de 100 millions supplémentaires pour assurer les coûts d’exploitation d’Air Berlin.
De son côté, easyJet n’a pas officialisé les détails de son offre mais la presse cite un intérêt pour 27 à 30 appareils.
Thomas Winkelm, patron d’Air Berlin a commenté l’annonce en essayant de rassurer ses quelque 8.500 salariés concernés : « Nous sommes en train de parvenir avec nos prétendants à un accord qui devrait offrir de bonnes perspectives à 80% de nos collègues ».
Satisfaire au maximum les créanciers et garantir le plus d’emplois possibles
Alors que Ryanair (LON:RYA) avait rapidement après l’annonce de la faillite introduit une plainte en Allemagne et au niveau européen pour « complot évident qui s'opère en Allemagne entre les autorités, Lufthansa et Air Berlin », d’autres candidats repreneurs ont dénoncé une tentative d’OPA de Lufthansa sur ses précieux créneaux de décollage et d’atterrissage allemands, qui aurait été soutenue par Berlin.
La compagnie aérienne en faillite qui ne peut être reprise par un seul concurrent en raison des règles anti-monopole, a cependant assuré ne s’être intéressée qu’à deux considérations pour retenir ses repreneurs, et ce tel que le prévoit la loi : l’offre la plus susceptible de satisfaire les créanciers et celle qui garantira un maximum d’emplois.
Lucas Flöther, l’administrateurs d’insolvabilité d’Air Berlin s’est par ailleurs défendu en affirmant que "les rumeurs voulant que des considérations politiques aient influencé le choix des investisseurs sont complètement absurdes".
Rembourser en priorité le prêt d’urgence accordé par l’Allemagne
Au terme de la procédure de reprise, Air Berlin devra prioritairement rembourser le prêt d’urgence de 150 millions d’euros concédé par le gouvernement allemand en août et destiné à maintenir au maximum les vols de la compagnie jusqu’en novembre.