Les crypto-monnaies, que ce soit le Bitcoin, l’Ethereum, le Ripple, le Cardano ou l’EOS sont essentiellement sans frontières. Elles peuvent être minées n’importe où et tradées dans le monde entier.
Il n’en reste pas moins que tous les pays ne sont pas favorables à cette classe d’actifs naissante. Certains pays offrent un cadre fiscal avantageux pour les entreprises de l’industrie des crypto-monnaies, tandis que d’autres adopte une régulation souple. Certains encouragent l’utilisation des crypto-monnaies comme une alternative aux devises FIAT (MI:FCHA) du Forex, et d’autres vont même jusqu’à lancer leurs propres crypto-monnaies alternatives.
Vous retrouverez ci-dessous un panorama des pays favorables aux crypto-monnaies et à la technologie Blockchain en général. Nous ne recommandons aucun de ces pays en particulier, mais les efforts qu’ils font pour promouvoir l’industrie des crypto-monnaies mérite l’attention, dans la mesure où il est probable que la prochaine nouveauté à succès dans l’industrie des crypto-monnaies vienne d’un de ces pays.
1. Le Japon
En Asie, le Japon est sans doute le pays le plus favorable aux crypto-monnaies, et est sans aucun doute moins restrictif que son voisin chinois qui a banni aussi bien les ICO que les plateformes d’échanges de son territoire.
Le pseudonyme Satoshi Nakamoto étant attribué à l’anonyme qui a développé le Bitcoin, il y a peu-être une logique à ce que le Japon soit si favorable à l’industrie des crypto-monnaies.
Après le retentissant Hack de la plateforme d’échange Mt. Gox et la fermeture qui a suivi en février 2014, les plateformes d’échanges japonaises régulées se sont rassemblé au sein d’un organisme d’auto régulation dont l’objectif est de travailler sur des directives pour légaliser les ICO et établir des standards clairs pour protéger les investisseurs, mais aussi pour permettre à l’industrie de croître et d’innover. Cette association, appelée ICO Business Research Group intègre des politiciens, des universitaires, des banquiers, et le CEO de bitFlyer, la plus grosse plateforme d’échange de crypto-monnaies du Japon. Selon le gouvernement japonais, une législation pourrait permettre des ICO lucratives et la poursuite de l’activité des plateformes d’échange, tout en fournissant au gouvernement un meilleur contrôle de ces activités.
2. Le Vénézuela
Le Vénézuela, riche de pétrole mais lourdement endetté, a suscité la controverse et la dérision quand il a lancé sa propre crypto-monnaie en février dernier, le Petro, adossé au pétrole. Selon CNN, le président Nicolas Maduro a « déclaré que le token, qui fonctionne sur la Blockchain NEM, a levé près de 5 milliards de dollars durant le premier mois de vente, mais le sentiment prévalant chez les analystes étaient que ces déclarations étaient fausses. »
Il n’en reste pas moins qu’à la fin du mois d’avril, le Vénézuela a offert une réduction de 30% à l’Inde si elle payait le pétrole en Petro, un signe clair d’engagement du Vénézuela à soutenir la crypto-monnaie nouvellement créée. De plus, Bitcoin magazine souligne que « le Vénézuela a garanti aux acheteurs que le Petro sera utilisable pour payer frais et taxes, et sera échangeable en monnaie locale, le Bolivar. »
3. La Suède
La Suède est le premier pays à avoir autorisé le trading de deux produits dérivés sur le Bitcoin, des ETN, gérés par XBT Providers. Les fonds, Bitcoin Tracker One XBT, qui est coté en Couronnes Suédoises et le Bitcoin Tracker EUR XBT Provider sont tous deux coté sur le Nordic NADAQ, une Bouse Suédoise majeure.
De plus, la banque centrale suédoise, la Riksbank envisage de crée sa crypto-monnaie, le « e-krona », avec la Suède qui devient rapidement la première société sans cash du monde.
D’ailleurs, James Pomeroy, économiste HSBC (LON:HSBA), pense qu’il reste possible que la Suède devienne le premier pays à sauter le pas, si on exclue le Petro vénézuelien, beaucoup moins crédible qu’une éventuelle crypto-monnaie suédoise.
4. La Suisse
L’autorité de régulation Suisse, la FINMA est à l’avant-garde en ce qui concerne la régulation des crypto-monnaies et le soutien aux ICO.
La région autour de la ville de Zug est d’ailleurs appelée la « Crypto-Valley », en raison du fait que l’ICO de l’Ethereum a lieu là-bas en 2014. Cette région abrite un des plus actifs écosystèmes pour les crypto-entrepreneurs, les développeurs et les investisseurs, explique Antoine Verdon, co fondateur de Proxeus, un tégrateur Blockchain.
Par ailleurs, en janvier, le Ministre de l’Economie Suisse a déclaré son ambition de faire de la Suisse une « Crypto-Nation ».
5. Israel
Les discussions au sujet de la régulation se poursuivent en Israel, le gouvernement cherchant un moyen de protéger les investisseurs.
Par ailleurs, de récentes informations révèlent que la Banque Centrale d’Israel réfléchit depuis plusieurs mois au lancement de sa propre crypto-monnaie.
Selon le Jerusalem Post « Le Shekel digital enregistrerait toutes les transactions réalisées via téléphone mobile, et rendrait plus difficile l’évasion fiscale ». Le Shekel digital, si et quand il sera lancé, aura une valeur identique au Shekel physique.
Enfin, il faut relever que Israel, souvent considérée comme la « Startup Nation », devient rapidement un hub pour le développement lié à la blockchain.
6. Les Bermudes
Cette petite nation a montré un grand intérêt pour la mise en place de régulation des crypto-monnaies afin de construire un cadre approprié pour accueillir des entreprises telles que des plateformes d’échange, des wallets ou des solutions de paiement.
7. L’Allemagne
Berlin, la capitale allemande, est peut-être une des villes les plus favorables aux Crypto-monnaies dans l’UE. Elle a été nommée capitale européenne du Bitcoin en 2013 par le Guardian, et a conservé cette position depuis. Actuellement, on peut acheter un appartement, réserver des vacances, manger et boire en payant en Bitcoin à Berlin.
Les allemands, et leur gouvernement, on l’esprit ouvert en ce qui concerne la technologie Blockchain. C’est mis en lumière par le fait que l’Allemagne ait été le premier pays à a accepter le Bitcoin comme devise, en 2014.