Publié à l'origine sur la Bourse au quotidien.fr
La presse (Libération) se fait l’écho de la délocalisation fiscale de Carlos Ghosn de France vers les Pays Bas (pas d’ISF, moindre taxation des stock-options et des dividendes boursiers) dès 2012, en amont de l’élection de F.Hollande).
Sa résidence principale était un appartement situé à Amsterdam dont le loyer de 8.000E/mois était pris en charge par Nissan (T:7201) (avantage en nature représentant un peu moins de 100.000E/an… mais un autre appartement à Rio, récemment perquisitionné, était également pris en charge par Nissan, et combien d’autres de part le monde ?).
Voilà qui explique peut-être rétrospectivement le peu d’empressement du gouvernement français pour obtenir des autorités japonaises, sinon sa libération, tout du moins des conditions de détention moins spartiates.
Une nouvelle demande de remise en liberté du PDG de Renault (PA:RENA) (il l’est toujours officiellement, présomption d’innocence oblige) vient d’être rejetée par la justice nippone il y a 24H.
N’étant plus résident ni contribuable en France (un “enfer fiscal”) depuis 6 ans, il est difficile d’expliquer l’acharnement de Carlos Ghosn à minorer drastiquement ses revenus (se chiffrant à plus de 120MnsE cumulés).
Mais il faut être lucide, si la question de son remplacement se pose déjà, Renault aura du mal à recruter une “pointure internationale” qui acceptera un salaire très inférieur à celui de Carlos Ghosn… lequel n’est pas le mieux rémunéré parmi les PDG de géants mondiaux de l’automobile (constructeurs comme équipementiers).