Le n°1 du marché belge de la grande distribution est Colruyt, ce qui, faut-il le rappeler, est une vraie performance pour une entreprise familiale quand on sait que ses concurrents les plus directs sont de puissants groupes internationaux
Comme Carrefour (PA:CARR) (n° 7 mondial) et Ahold Delhaize (BR:DELB) (n° 9 mondial), sans parler de Lidl (n° 4 mondial) ou d’Aldi (n° 6 mondial), selon le classement établi l’an passé par le magazine spécialisé Linéaires.
Colruyt présente ce mardi les résultats de son 1er semestre 2020/2021. Dans le contexte actuel de crise sanitaire, le groupe a limité les dégâts, mieux que ça même, puisque ses magasins vendent exclusivement des produits ‘essentiels’. Colruyt a d’ailleurs annoncé en septembre dernier que sa filiale de vente en ligne Collishop stoppait la distribution par ce canal de produits non alimentaires. Par les temps qui courent, beaucoup d’investisseurs se concentrent sur la période boursière allant de février/mars dernier à aujourd’hui.
Alors que l’événement récent le plus important qu’a connu l’action Colruyt est la véritable claque qu’elle a reçue en juin de l’an passé, ‘la plus grosse claque de son histoire’, titrait L’Echo le 19 juin 2019 : - 15 % en un jour. Les semaines qui ont suivi n’ont rien arrangé puisqu’entre juin et août 2019 l’action Colruyt a plongé de plus de 30 %. En fait, le cours était à ce moment à un sommet, ce qui l’a fragilisé lorsque la guerre des prix a redémarré dans la grande distribution.
Tout qui s’intéresse à ce secteur sait que la guerre des prix est sans doute ce qu’il y a de plus ravageur. Autre particularité de l’action Colruyt, elle a fait l’objet de plusieurs opérations de rachat d’actions propres : une quinzaine depuis le 1er janvier dernier. C’est beaucoup et c’est surtout de nature à renforcer le dividende, qui était de 1,35 euro par action au terme de l’exercice clôturé le 31 mars dernier.
C’est dire si les résultats semestriels et les prévisions pour le second semestre sont attendus avec beaucoup d’impatience. Certains chiffres ont d’ores et déjà filtré : le bénéfice net devrait atteindre 230 millions d’euros, en hausse de 18,5 %.
