La fin de l’année approche à grand pas et les opérateurs n’optent toujours pas pour les valeurs risqués (« risk-on »). Bien au contraire, les indices européens ont retrouvé des plus bas de deux ans vendredi dernier. Une fois de plus, cette semaine sera dominée par la thématique du Brexit, dont l’accord (fixé avec l’Union européenne) sera soumis au Parlement britannique. Aussi, le Conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne (BCE) présentera sa décision monétaire ce jeudi. Pour aujourd’hui, nous prendrons connaissance du produit intérieur brut (PIB) du troisième trimestre et de l’évolution de la production manufacturière/industrielle au titre du mois d’octobre au Royaume-Uni. Du côté de la guerre commerciale sino-américaine, les Etats-Unis ont indiqué qu’ils se donnaient jusqu’au 1er mars pour définir un nouvel accord commercial avec la Chine, faute de quoi des nouvelles sanctions s’appliqueront contre l’Empire du Milieu. Décryptage.
Ralentissement de l’Asie
Les indices sont pénalisés ce matin par les mauvais chiffres de l’économie japonaise et chinoise. En effet, au Japon, le produit intérieur brut (PIB) s’est contracté de 2,5 % (sur un an) au troisième trimestre, soit sa plus forte baisse depuis 2014. Concernant l’économie chinoise, les chiffres du commerce extérieur sont ressortis inférieurs aux attentes du consensus. Les exportations et les importations ont respectivement progressé de 5,4 et 3 % (sur un an) au mois de novembre, alors que le consensus anticipait des valeurs de l’ordre de 10 % pour les exportations et 14,5 % pour les importations. En outre, l’indice des prix à la consommation chinois a diminué de 0,3 % au mois de novembre. Evidemment, l’ensemble des données asiatiques laisse penser que l’économie mondiale est sur la pente descendante. C’est pourquoi les indices évoluent ce matin en forte baisse.
Sur le front des matières premières, les pays de l’OPEP et ses alliés ont enfin trouvé un accord pour réduire la production journalière de pétrole. D’après le communiqué, cette dernière diminuera de 1,2 million de barils par jour (bpj) à partir du mois de janvier 2019. Les pays de l’OPEP prendront en charge une réduction de 800 000 bpj et les alliés 400 000 bpj. Par ailleurs, les cours du pétrole devraient être soutenus ce lundi par l’annonce de la fermeture d’un important point de production en Lybie (site d‘EL Sharara). Aux Etats-Unis, d’après le groupe Baker Hughes, le nombre de puits forés a reculé la semaine dernière (de 887 à 877 pour la semaine terminée au 7 décembre). Enfin, nous avons un avis positif sur le contrat WTI cette semaine et pensons qu’il pourrait regagner le niveau des 54,6 dollars le baril.