C’est dans un contexte de ralentissement de l’économie mondiale que les membres du FOMC de la Réserve fédérale (Fed) se réuniront cette semaine pour discuter de la politique monétaire. Pour le moment, les investisseurs anticipent une remontée des taux de 25 points de base (25 bps) afin de porter la nouvelle fourchette des « Fed Funds » à 2,25 – 2,50 %. Pour ce lundi, les investisseurs s’intéresseront à la publication de l’indice des prix à la consommation au titre du mois de novembre et à la balance commerciale du mois d’octobre en zone euro. Du côté des Etats-Unis, nous prendrons connaissance de l’indice d’activité Empire-State dans la région de New York du mois de décembre. Pour l’heure, les indices évoluent de manière assez stable. Le DAX 30 (DE30) a ouvert en gap haussier et fluctue autour des 10 853 points. De son côté, l’euro s’inscrit en hausse face au dollar US, autour des 1,1328 $.
Ralentissement en zone euro et Réserve fédérale
En zone euro, Mario Draghi, président de la Banque centrale européenne (BCE) a indiqué aux chefs d’Etat de la zone euro que la croissance sera beaucoup plus lente en 2018. Dans ce contexte, le président de la BCE a plaidé en faveur d’une poursuite des réformes et de l’uniformisation des instruments budgétaires, d’autant que les derniers indicateurs d’activité du secteur privé ont retrouvé les niveaux de 2014. Concernant les Etats-Unis, les opérateurs estiment qu’il y a 78,4 % de probabilités que la Fed relève ses taux directeurs cette semaine. Outre ce nouveau resserrement monétaire, c’est surtout les projections économiques de l’institution de Washington qui seront très attendues par la communauté des investisseurs.
Outre la vigueur de la production de pétrole aux Etats-Unis, les opérateurs s’inquiètent des premiers signes de ralentissement de la demande en Asie. D’après un rapport publié par Bloomberg, les marges des entreprises de raffinage sont tombées à un plus bas de 5 ans (2013). Cet élément démontre que les entreprises asiatiques sont lourdement pénalisées par le niveau du dollar US (qui freine leur pouvoir d’achat) et qu’en dépit de la chute des températures, la demande n’est pas au rendez-vous. Par ailleurs, le groupe Baker Hughes a fait état d’une baisse du nombre de puits forés pour la semaine terminé au 14 décembre (de 887 à 877). Enfin, nous avons un avis négatif sur le WTI à court terme et pensons qu’il pourrait retrouver le niveau des 51,26 $ le baril.