Avant toute chose, rappelons que Wall Street sera fermée aujourd’hui. Ce lundi est en effet férié aux Etats-Unis pour le « Présidents’ Day », en l’honneur des différents Présidents américains. Parallèlement, le calendrier économique de ce lundi est globalement inintéressant. Seule la balance commerciale japonaise dévoilée cette nuit attire légèrement notre attention. La Bourse de Tokyo a globalement fini à l’équilibre cette nuit après avoir encaissé un recul la semaine dernière. Notons que la dépréciation continue du yen face au dollar américain a une nouvelle fois permis aux opérateurs nippons de limiter les pertes sur l’indice, essentiellement en seconde partie de séance. Cette trame technique continue donc de se renforcer et ne devrait pas violemment s’inverser, de notre point de vue, dans les prochains jours.
Côté britannique, une nouvelle page doit être écrite aujourd’hui concernant le Brexit ! Nous couvrions ces derniers jours la validation du projet de loi par les députés britanniques. D’ici demain soir, la chambre haute du Parlement (celle des Lords) doit également se prononcer. Il s’agira d’une première lecture, la deuxième interviendra la semaine prochaine puis, la troisième et dernière aura lieu le 7 mars comme indiqué la semaine dernière. Theresa May a promis à plusieurs reprises que l’article 50 du Traité de Lisbonne (actant le divorce avec l’UE) serait validé d’ici la fin mars. La date du 9 mars semble de plus en plus se préciser : la Première ministre britannique pourrait notamment enclencher la procédure lors du prochain Conseil européen (les 9 et 10 mars). Un risque pèse néanmoins sur ce calendrier. Certes, les Lords devraient clairement voter en faveur de la poursuite du projet, mais leurs amendements sont craints par l’exécutif.
En effet, une série d’amendements de la part des Lords retarderait le « bon » déroulement du projet. Et pour cause, une véritable hostilité règne entre cette chambre haute et le gouvernement conservateur de May. Plusieurs proches de la Première ministre ont récemment rappelé que l’opinion publique s’interrogeait sur la légitimité de cette assemblée non élue, suite à sa rébellion fin 2016. Le gouvernement de May souhaitait alors réformer cette chambre, qui bloquait des coupes budgétaires défavorables aux ménages les plus modestes. Sous la pression de l’exécutif, les Lords ont fini par valider le projet. Un ralentissement du déclenchement de l’article 50 par une série d’amendements pourrait créer une légère instabilité politique à court terme et donc un biais baissier sur le Footsie. Nous n’en attendons rien de plus, donc pas de violents mouvements baissiers compte tenu du faible pouvoir de nuisance de la Chambre et de la détermination du gouvernement May à avancer dans le sens du référendum du 23 juin.
Zoom sur l’indice allemand ! La trame technique bâtie ces dernières semaines continue de se renforcer. Pour cette séance, nous maintenons notre frontière technique sur les 11 700 points. Toute cotation supérieure nous incitera à valider nos scénarios de scalping et de day trading à la hausse. Quatre résistances sont à rappeler dans ce contexte toujours fortement haussier : 11 750, 11 790, 11 840 et 11 890. Pour autant, nous vous rappelons qu’une zone d’exclusion avait été définie entre 11 830 et 1 850 la semaine dernière. En d’autres termes, nous excluons toute opération sur cette tranche de 20 points, véritable zone d’accumulation du prix qui a à nouveau rejeté ce matin les Bulls. Un énorme appel à la prudence est maintenu sur ces niveaux-clés. Côté Brent, nous continuons de viser l’objectif des 56,20$ le baril au moment de l’écriture de ce mémo. Précisément, cet objectif est sur le point d’être atteint : nous sortirons du marché et n’insisterons pas à la hausse une fois qu’il sera pleinement validé.