Dieteren Group, la pépite de la bourse de Bruxelles, a lâché plus de 13% depuis son plus haut historique touché la semaine passée. L’occasion peut-être de rentrer à bon compte sur la valeur, pour laquelle les analystes restent (très) optimistes...
Mardi dernier, l’action du groupe basé à la rue du Mail à Ixelles crevait les écrans des traders européens en prenant jusqu'à 27% avec à la clé, un nouveau sommet de 140 euros en séance pour ce titre qui gagne plus de... 80% cette année.
Le marché réagissait à l’annonce d’une montée au capital d’investisseurs internationaux dans Belron, la maison mère de Carglass, dont Dieteren détient la moitié du capital.
Des géants de fonds comme Blackrock et Hellman & Friedman ont ainsi racheté 13% de la société de vitrage, à un prix qui la valorise désormais à plus de 17 milliards d’euros, et au passage la participation de D’Ieteren à 8,6 milliards...
Objet des convoitises et véritable vache à lait de Dieteren, Belron surfe à plein sur les nouvelles technologies que l’on retrouve dans les pare-brises.
Par nouvelles technologies, comprenez notamment les radars des systèmes d'aide à la conduite, les capteurs ou les caméras qui font exploser les marges opérationnelles du groupe lors des réparations.
Un groupe, cinq activités
On rappellera que Belron constitue l’un des cinq piliers de Dieteren, connu historiquement pour être l’importateur des marques du constructeur Volkswagen (DE:VOWG_p) (Audi, Skoda, Seat, Porsche, Bentley…) en Belgique.
Les services qui accompagnent cette distribution (entretiens, réparations, financement, leasing, véhicules d’occasion) sont pour l’essentiel également limités à notre territoire.
Il en va de même pour le pôle immobilier de la société, axé sur la transformation en logements d’anciens sites, la construction de nouveaux centres de distribution (pour Porsche notamment) ou encore la rénovation de bureaux.
Le conglomérat bicentenaire est en revanche actif dans plusieurs pays étrangers avec sa filiale de papeteries Moleskine (agenda et cahiers "Lifestyle") de même qu’avec TVH Parts, cinquième pilier du groupe.
Cette société flandrienne dont Dieteren détient depuis quelques semaines 40% du capital est présente dans 26 pays, où elle fournit des pièces de rechange pour les équipements agricoles, de manutention et de construction notamment.
Encore du potentiel pour l’action
Malgré un cours en forte hausse depuis le début d’année, les analystes qui suivent le dossier conseillent tous sans exception d’acheter l’action, avec des objectifs de cours qui pointent jusqu’à 190 euros pour les plus optimistes.
L’objectif consensuel à 12 mois atteint lui 153,80 euros, soit un potentiel de 25% sur base d’une dernière clôture à 124 euros.
Côté dividende, Dieteren (qui a bouclé son dernier exercice annuel sur un bénéfice opérationnel de 332 millions d’euros), a versé un coupon de 1,35 euro au titre de cet exercice. Il devrait atteindre 1,40 euro pour l’exercice en cours selon les différentes projections (rendement brut sur dividende de 1,10 euro).