Publié à l'origine sur la Bourse au quotidien.fr
La BCE prend un peu le contrepied de la Fed ce jeudi midi : les « minutes » (synthèse) de sa dernière réunion du 25 janvier concluent à la poursuite d’une stratégie monétaire accommodante, du fait de la modération de l’inflation (qui pourrait cependant ne pas durer, mais il n’y a pas de signes imminents d’aggravation).
Voilà qui contraste fortement avec les « minutes » de la Fed publiées mercredi soir (c’était la dernière réunion présidée par Janet Yellen) et qui ont fait chuter le Dow Jones de 500 points en ligne droite au cours des 2 dernières heures de la séance. Les membres de la Fed font le diagnostic d’une « économie US forte et de la probabilité accrue » de nouvelles hausses de taux, à un rythme peut-être plus soutenu que celui envisagé précédemment (4 hausses de taux au lieu de 3 ?).
Cette communication plus « faucon » a provoqué l’envolée des rendements sur l’ensemble de la courbe des taux US : le T-Bond de référence 2028 affichait jusqu’à 2,95%, le « 2 ans » 2,27% (nouveau record annuel et même depuis 2008) et le « 30 ans » bondissait de +7 points à 3,22%, record depuis juin 2015 (au-delà, ce sera 3,50%).
Quand les principales banques centrales occidentales semblent ne pas suivre le même calendrier, ça se termine souvent mal… mais pour l’heure, les intervenants tentent de se réjouir de la remontée du dollar qui soutient nos exportatrices.