Xerox, premier fabricant d’imprimantes et de photocopieurs à l’échelle mondiale, a fait état la semaine passée de résultats trimestriels salués en bourse. Oblis revient pour l’occasion sur son obligation à cinq ans.
L’inventeur du photocopieur xérographique (sur papier ordinaire), entreprise mythique si elle en est, a bouclé les trois derniers mois de l’année écoulée sur un bénéfice de 137 millions de dollars, contre une perte de 190 millions un an plus tôt.
Hors éléments exceptionnels, le bénéfice par action, indicateur référence pour Wall Street, se monte à 1,04 dollar, soutenu entre autres par une baisse de 5% des coûts liée à la restructuration de l’entreprise. Une restructuration qui découle de la fusion avortée avec Fujifilm en mai dernier.
Ce rapprochement devait voir Xerox se fondre dans la société commune de bureautique Fuji Xerox, passant de fait sous l'égide du groupe nippon.
Mais c’était sans compter sur la fronde d’actionnaires activistes de la société, dont Darwin Deason, qui contrôle environ 15% du capital.
De concert avec Carl Icahn, lui aussi grand actionnaire de Xerox, ils ont saisi la justice jugeant l’opération contraire aux intérêts du groupe et s'estimant lésés.
Au terme d’une saga à rebondissements, le management a finalement renoncé en mai à s'unir au japonais, cédant devant ses actionnaires activistes. De son côté, Fujifilm réclame plus d'un milliard de dollars de dommages et intérêts à Xerox.
Le bond de 11% de l’action au-dessus des 27 dollars semble en tout cas suggérer que les mesures prises par la nouvelle direction, soutenue cette fois par les activistes, commencent à porter leurs fruits.
Ceci d’autant qu’elle a annoncé des objectifs pour l’année en cours supérieurs aux estimations consensuelles, dont un bénéfice par action compris entre 3,70 et 3,80 dollars.
5% de rendement annuel
Si l’action a donc bondit à Wall Street, les obligations n’ont elles pas profité de la vague d’optimisme, les cours restant stables.
A titre d’exemple, il est possible de se positionner sur l’émission remboursable dans cinq ans à un cours avoisinant les 91% du nominal, de quoi permettre à l’investisseur de tabler sur un rendement annuel de plus de 5%.
Un niveau de rendement en ligne avec le rating « BB+ » accordé par Standard & Poor’s à l’emprunt sous revue.
Le fabricant de photocopieurs, imprimantes et autres scanneurs est donc un émetteur considéré comme spéculatif par l’agence de notation. On notera toutefois qu’il n’est qu’à un cran de la catégorie des investissement de qualité jugés solides.