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Engie : de nouvelles énergies dans le vent !

Publié le 11/05/2017 15:56
Mis à jour le 14/05/2017 12:45


Engie, anciennement GDF Suez (PA:ENGIE), est un groupe industriel énergétique français. C’est le troisième plus grand groupe mondial dans le secteur de l’énergie (hors pétrole) en 2015. Son principal actionnaire est l’État français qui détient un tiers du capital. Le groupe est né le 22 juillet 2008 d’une fusion entre Gaz de France et Suez (PA:SEVI). En 2010, GDF Suez est devenue la plus grande société de services au public au monde en termes de chiffre d’affaires après son rapprochement avec l’électricien britannique International Power. En avril 2015, le groupe annonce le changement de son nom commercial, GDF Suez devient Engie qui sera la dénomination sociale du groupe à partir du 29 juillet 2015. En 2015, Engie compte 154.950 salariés dans 70 pays pour un chiffre d’affaires de 69,9 milliards d’euros.

Engie est déjà leader sur le marché français (très ouvert) du photovoltaïque et de l’éolien. Mais les objectifs de son plan 2015-2021 consistent à doubler ses capacités éoliennes installées de 1,5 à 3 gigawatts (GW), et presque quadrupler ses capacités photovoltaïques de 600 MW à 2,2 GW. Des objectifs particulièrement ambitieux pour l’éolien, où les démarches à accomplir restent complexes et longues en France, malgré une simplification entamée ces derniers mois notamment avec l’instauration du permis unique. « C’est plus simple dans le solaire, où avec des délais d’environ trois ans, nous avons encore le temps de développer de nouveaux projets d’ici la fin de la période », détaille Gwenaëlle Huet, à la tête de la business unit Renouvelables France depuis la réorganisation mise en place par la directrice générale Isabelle Kocher le 1er janvier 2016. « Jusqu’à présent, Engie gérait des participations dans des sociétés spécialisées dans les énergies renouvelables (la Compagnie du Vent, Maïa Eolis, Solaire Direct...), désormais, ces activités sont internalisées, souligne-t-elle. »


En matière d’innovations technologiques, Engie est déjà qualifié avec un premier projet de 4 éoliennes flottantes à Leucate (Aude) mené avec Eiffage (PA:FOUG) et General Electric (NYSE:GE) dans le cadre d’un appel d’offres. Plus innovant, l’entreprise se penche également sur le solaire flottant. En partenariat avec la startup Ciel et Terre qui fabrique les flotteurs ad-hoc, elle prévoit de candidater d’ici 18 mois à un appel d’offres CRE dédié. L’entreprise a identifié un potentiel d’environ 200 MW sur des rétentions d’eau lui appartenant, notamment au sein de ses filiales hydroélectriques SHEM (Société hydroélectrique du Midi) et Compagnie nationale du Rhône (CNR). Toujours dans le solaire, Engie teste aussi bien des microgrids, comme sur le site de l’entreprise Rivesaltes avec 13 MW de panneaux solaires sur les ombrières de parking. Histoire de rester au fait des dernières innovations, le groupe prend des participations dans des startups, à l’instar d’Heliatek, le spécialiste allemand du solaire organique dit « à couches mines », capable de s’adapter à n’importe quelle surface.

« Dans l’éolien aussi, l’innovation technologique se poursuit », affirme Gwenaëlle Huet. Les éoliennes dites « surtoilées », qui se mettent en route à des vitesses de vent très inférieures à ce qui se faisait jusqu’à présent, rendent accessibles des régions entières. C’est le cas de la Nouvelle Aquitaine. Même la Champagne Ardennes, déjà la première région française pour l’éolien, devient ainsi plus attractive encore. Ces éoliennes qui tournent en continu présentent des régimes de charge plus stables. D’autres innovations peu spectaculaires permettent de limiter les nuisances sonores grâce à des pales imitant des ailes de hibou, ou de détecter une pluie suffisamment bruyante pour couvrir celui des éoliennes, grâce à un objet en fer à cheval utilisant l’internet des objets.

Cela reste encore un peu flou en revanche pour l’éolien. La France avait omis de notifier son tarif de rachat à Bruxelles, alors qu’il était assimilé à une aide d’Etat. Lorsqu’elle l’a fait, la filière française a dû rembourser les intérêts correspondant à la période concernée, pour un montant global de 50 millions d’euros. Le régime de « prix de marché plus complément de rémunération » qui doit le remplacer n’est pas encore arrêté, et comme cela a déjà été le cas en 2016, le niveau du tarif pour 2017 n’a pas encore été arrêté. « Les projets continuent quand même d’être développés », assure Gwenaëlle Huet.

Mais c’est aussi sur la digitalisation qu’Engie mise pour développer ses renouvelables dans les prochaines années. La plateforme Darwin, déjà utilisée depuis 2010 dans le centre de conduite de Châlons-en-Champagne, va bénéficier d’un investissement de 13 millions étalé sur les deux prochaines années, dont l’EBITDA est évalué à 27 millions dans les trois ans. Cette montée en puissance notamment destinée à intégrer les technologies d’internet des objets permettra de raccorder progressivement l’ensemble des parcs solaires et éoliens du groupe du monde entier. Entre autres objectifs : en abaisser les coûts grâce au développement de la maintenance prédictive et en améliorer les revenus grâce à la détection des sous-performances. Les informations issues des données ainsi collectées sont accessibles à de multiples parties prenantes : les équipes d’Engie, les opérateurs, des agrégateurs de marché, les riverains des parcs, les gestionnaires de maintenance, etc.

Enfin, le groupe teste deux pratiques tout juste émergentes dans l’énergie : l’opendata et la blockchain. En mai prochain, les données du parc éolien de Haute-Borne dans la Meuse seront mises en accès libre sur une plateforme accessible à la communauté éolienne. Il s’agit de faire émerger de façon collaborative de nouvelles pistes d’étude, toujours dans le but d’améliorer la performance des installations et leur acceptabilité, voire leur appropriation par les citoyens. Une forme de « hackathon éolien ».

Plus nouveau encore, un pré-pilote va tester la blockchain sur un barrage de la SHEM, dans l’objectif de tracer les électrons verts, à partir d’impulsions lumineuses captées par un boitier capable de déclencher simultanément et de façon automatique un contrat virtuel (ou « smart contract ») chez un client également équipé d’un boîtier spécifique. La validation technique n’est qu’une première étape, un standard juridique étant indispensable pour donner une valeur officielle à la garantie produite par la blockchain. Car celle-ci pourrait remplacer à terme le système des garanties d’origine en vigueur aujourd’hui. Lorsqu’un client souscrit à la nouvelle offre d’électricité d’Engie, il est automatiquement approvisionné en électricité renouvelable.

Au-delà de sa production hydraulique, Engie fournit la preuve, grâce à des garanties d’origine acquises auprès de producteurs européens d’électricité essentiellement hydraulique, qu’il a acheté un volume d’électricité verte équivalent. Impossible pour l’heure de cumuler tarifs de rachat et garanties d’origine, considérées par Bruxelles comme deux subventions, et, donc, de vendre dans le cadre de cette offre verte la production de ses parcs les plus récents, encore sous le régime de l’obligation d’achat. Mais, de plus en plus, les clients (particuliers mais aussi commerciaux et publics, tels que des Conseils généraux), veulent pouvoir consommer local. Une attente à laquelle Engie prévoit également de répondre grâce à ceux de ses parcs « sortis d’obligation d’achat » après 20 ans, qui peuvent vendre leur production sur le marché. L’entreprise pourrait même être amenée à en acquérir d’autres si l’engouement pour une offre verte et locale décollait rapidement. Dans tous les cas, c’est sur le numérique que mise Engie pour coller au mieux à l’évolution des comportements en matière de consommation d’énergie.

La firme française s’aventure aussi en Asie au service des renouvelables. Engie a pris 30% du capital d’Unisun, une société chinoise spécialisée dans le solaire photovoltaïque. Grâce à cet accord signé mardi 18 avril, Engie doit s’ouvrir le très prometteur marché chinois qui devrait augmenter rapidement sa part d’énergies non-fossiles. Charlotte Roule, la directrice des opérations d’Engie en Chine, affirme que cet accord est l’occasion pour Engie « de se lancer sur le plus grand et le plus prometteur des marchés de l’énergie renouvelable au monde ». Selon l’énergéticien français, au cours de la COP21, la Chine a annoncé qu’elle atteindrait un pic en matière d’émissions carbones d’ici 2030, voir plus tôt. Ainsi, le pays devra « augmenter sa part d’énergies non-fossiles de 13 à 20% d’ici là », ajoute Engie dans un communiqué.

Misant donc sur une croissance rapide de la part d’énergies non-fossiles, Unisun veut développer environ 4 GW (en capacité cumulée) d’ici 2020 en Chine. Engie va donc accompagner Unisun dans le développement de ses activités photovoltaïques et la gestion de l’énergie produite. « Grâce au soutien solide d’Engie, en termes d’expérience, de technologie et de ressources, la capacité de développement d’Unisun va s’accélérer afin d’atteindre son objectif : devenir un acteur de l’énergie reconnu, innovant et intégré », a déclaré He Yisha, la présidente d’Unisun, dans un communiqué.

Engie Electrabel a contribué à la construction d’un nouveau parc éolien sur le site d’ArcelorMittal (AS:ISPA) à Gand, en Belgique, mis en service le 20 avril dernier. Cette nouvelle installation porte la capacité éolienne d’Engie en Belgique à un total de 273,5 mégawatts (MW). Le Groupe ambitionne d’y atteindre 500 MW d’éolien terrestre d’ici 2020. De quoi alimenter la consommation annuelle d’environ 20 000 ménages : c’est l’ambition du parc éolien de Gand qui produira plus de 70 millions de kWh d’électricité verte chaque année. À l’origine de ce projet, une coopération fructueuse entre le Groupe ArcelorMittal, le développeur de parcs éoliens Storm et Engie Electrabel.

Pour mener à bien la construction du parc éolien de Gand, Engie Electrabel s’est appuyé sur l’initiative Wind4Flanders, un partenariat public-privé unique en son genre, associant Engie Electrabel et plusieurs intercommunales de financement. Wind4Flanders a construit et installé cinq des huit éoliennes que compte le site. Les travaux ont débuté courant 2016, pour s’achever en janvier 2017. Grâce à l’initiative Electrabel CoGreen les riverains du nouveau parc ArcelorMittal ont eu la possibilité d’investir dans ce projet d’énergie renouvelable à proximité de leur habitation. De nombreux Gantois ont ainsi pu assister à l’inauguration du parc le 20 avril dernier, et bénéficier d’explications techniques délivrées par les experts d’Engie.

Aujourd’hui, Engie est leader de l’éolien en Belgique et s’affirme comme un acteur engagé de la transition énergétique. Plusieurs autres initiatives pour une énergie renouvelable et locale ont ainsi été lancées, comme un parc éolien dans la région de Campine fin 2016. Grâce à cette implication concrète au cœur des territoires, Engie Electrabel est depuis plusieurs années le premier producteur d’électricité verte du pays, avec une capacité totale en énergie renouvelable de près de 600 MW.

En revanche, tous les voyants ne sont pas au vert chez le géant de l’énergie français. Selon la CGT, 1 900 postes seront supprimés dans l’Hexagone d’ici à la fin de 2018. La direction conteste ce chiffre, pas la réalité des suppressions de postes. La restructuration en profondeur d’Engie commence à se lire dans ses effectifs. Entre 2016 et 2018, l’ex-GDF Suez va supprimer 1 900 postes en France dans l’énergie sur un total de 25 000, a indiqué la CGT, mardi 2 mai, dans un communiqué où elle détaille les secteurs touchés par ce programme d’économies lancé il y a plus d’un an.

Un chiffre démenti par la direction. Pour autant, celle-ci ne nie pas que son plan stratégique 2016-2018 entraînera une réduction de la voilure dans l’Hexagone et à l’étranger. Le syndicat admet que le statut des industries électriques et gazières (IEG) les protège des licenciements, mais il dénonce l’externalisation – et désormais la délocalisation – d’emplois de commerciaux. Concurrent d’EDF (PA:EDF) sur les marchés, le groupe entend supprimer des postes dans les activités de relation clientèle avec les particuliers (600) et les entreprises (200), indique Eric Buttazzoni, coordinateur central de la CGT. Mi-avril, la direction avait annoncé la suppression de 600 emplois à la Défense (Hauts-de-Seine), à Bruxelles et à Londres. De plus, 120 postes disparaîtront dans l’exploration-production d’hydrocarbures, que le groupe cherche par ailleurs à céder, 200 dans les services informatiques, 100 dans le négoce et 80 dans le stockage de gaz assuré par sa filiale Storengy.

Au siège, le nombre des suppressions sera ramené à 312 en raison d’embauches. Et certains postes supprimés sont déjà vacants, après le départ volontaire de leur titulaire au cours des derniers mois. La direction, qui se refuse à un chiffrage global des suppressions d’emplois, s’est engagée à ce qu’il n’y ait aucun licenciement : une grande partie des salariés concernés bénéficiera de la retraite anticipée, du transfert dans une autre entité ou des avantages liés au plan de départ volontaire ouvert jusqu’à fin février 2018 pour les salariés du siège. Les syndicats redoutent des départs contraints pour ceux qui, à cette date, n’auraient pas choisi celui-ci.

Une sortie de canal qui peut être déterminante…

Que voit-on sur le graphique ci-dessus pris sur ces quatre dernières années ?

Entre les mois de janvier 2013 et juillet 2014, le cours d’Engie a connu une longue période de hausse supportée par une oblique montante qui s’estompera en juin 2015. Cette période de hausse a mené le cours vers une consolidation assez marquée et longue.

Maintenant dans une période de consolidation légèrement haussière, le cours est rentré dans un biseau en avril 2014 pour en ressortir à la baisse en octobre 2015. On observera que le cours est venu buter à maintes reprises sur la résistance des 15,30 euros. Cette résistance sera d’ailleurs à surveiller pour l’avenir.

En octobre 2015, l’action Engie est venue buter une première fois sur la borne basse du canal qui débute seulement. Suite à cela, le cours a maintenu sa position dans ce canal jusqu’à ce jour où elle vient de franchir la borne haute. La borne basse ayant été testée à maintes reprises puis rejetée, nos prévisions sont à la hausse.


Marc Dagher, avec l’aide de Benjamin Brothier

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