Publié à l'origine sur la Bourse au quotidien.fr
Alors que l’année 2017 s’était achevée sur un montant record de 242 000 Mds$ de dette mondiale (en croissance de 16 000 Mds$ sur 12 mois) d’après les chiffres de The Institute of International Finance (cumul des dettes publiques et privées), la barre symbolique des 250 000 Mds$ a été franchie ce 18 juillet 2018, toujours selon cette association internationale de banques, et elle devrait atteindre entre 259 et 260 000 Mds$ d’ici fin 2018 au rythme actuel… sauf que le rythme s’accélère en Chine et aux Etats-Unis (avec 132 Mds$ de dépenses militaires supplémentaires, non couvertes par de nouvelles recettes fiscales).
De retour du sommet de l’Otan qui s’est tenu mercredi et jeudi dernier à Bruxelles, Donald Trump s’est vanté d’avoir « récupéré » 33 Mds$ à ses alliés de l’alliance atlantique… une somme en fait déjà décidée avant le sommet, et destinée au bon fonctionnement de l’Otan, mais qu’importe, le président américain n’a pas manqué de s’en enorgueillir.
Le dollar au service du financement américain
Reste que s’il est bien une guerre que les Etats-Unis doivent impérativement gagner, c’est celle de l’attractivité pour les capitaux en quête de rendement… et l’Amérique de Trump ne fera pas de quartiers car sa survie en dépend. Les émergents à court de liquidités (en dollars) n’ont d’autre choix que de se refinancer à des niveaux qui précipitent leur faillite.