Les cambistes conservent une attitude avenante à l'endroit des refuges de la cote. Le dollar attise les applications sur lui eu égard à des bruissements récurrents de la dégradation conjoncturelle sur la planète finance. Le FMI n'y est pas allé par le dos de la cuiller avant-hier en spécifiant d'ailleurs que la zone euro était bien dans la tourmente et que, sans une action énergique des états membres à l'unisson, il fallait s'attendre à une amplification de la problématique actuelle. Idem du côté des Etats-Unis où le "mur budgétaire" est pointé du doigt par le fonds de Washington. A l'heure des résultats trimestriels des grandes firmes de Wall Street, le spectre du ralentissement économique plane sur les perspectives tracées par les blue chips durant l'exercice.
Un éclair d'optimisme est cependant venu éclairer le trading forex depuis l'Inde puisque Geithner en déplacement à New Delhi a affirmé que la zone euro à travers ses réformes engagées était sur de bons rails. Certainement que le programme de rachats de dettes publiques en "open bar" par la BCE a dû séduire le secrétaire au Trésor américain... De surcroît le baptême du feu du MES inauguré lundi dernier signe la volonté des autorités du vieux sol à se couvrir en cas de répliques néfastes au sein des 17 quant au contexte budgétaire. En revanche, Draghi, lui, a tenu ostensiblement à indiquer qu'il était hors de question de songer à une opération de quantitative easing afin de remédier à d'éventuels trous d'air dans l'euroland : l'édile de la BCE a refusé toute notion de recours à la planche à billets en mettant sur le fait accompli les gouvernements des élèves de la zone à qui il incombe de prendre le taureau par les cornes pour éviter que la situation n'empire.
Il n'empêche que le ver est dans le fruit sur notre rive quoi qu'on puisse en penser. Les observateurs sont obnubilés par les cas de la Grèce et de l'Espagne car la troïka poursuit ses investigations à Athènes en vue de débloquer la tranche de crédit au gouvernement Samaras (ce qui permettrait à la périphérique hellène d'esquiver une faillite et de facto une sortie de l'euro, ndlr) pendant que Rajoy ne sait pas sur quel pied danser face à la perche tendue par l'UE s'agissant du sauvetage de Madrid (le gouvernement d'outre-Pyrénées redoute des mesures trop coercitives en échange de cette rescousse). Nécessairement, dans l'oeil du cyclone l'Italie demeure une proie de choix pour la spéculation d'autant qu'en dépit des initiatives drastiques de Monti, on apprenait que l'endettement de la botte transalpine avait été corrigé à la hausse à 120.7% du PIB vs 120.1 originellement... Une chute du PIB de 0.8% annoncée hier ne rassurait pas non plus sur la vigueur de la santé de la troisième économie chez les 17 !
Techniquement, l'euro dollar paraît dans une fébrilité avérée selon ce que nous relations dans notre précédente analyse du marché des changes. Nous réitérons notre biais baissier tant que les cours du cross phare du forex trading sont coiffés par le 1.3000. Au passage, belle mention pour la BB de day trading qui aura permis aux opérateurs de remplir leur besace grâce aux divers reverses proposés par le repère intraday. En ce mercredi nous érigeons une strate afin de couvrir les trades sur le planisphère graphique de 1.2945 à 1.2850. Dans la clarté vespérale, la Fed vous invitera à compulser son Beige Book, rapport des 12 antennes régionales de l'institut d'émission.
La suite avec les balises intraday EUR/USD et l'ensemble de nos analyses forex/bourse en ce mercredi sur le Foxy Trading Club.