Publié à l'origine sur la Bourse au quotidien.fr
Les temps sont durs pour Facebook (NASDAQ:FB) … Et pour cause : depuis quelques jours, plusieurs (très) grandes entreprises ont mis un terme brutal – et au moins provisoire – à leurs dépenses publicitaires sur le réseau social.
Aussi spectaculaire que soudain, ce courroux s’explique par le manque de réactivité et de fermeté de Facebook face aux messages à caractère haineux.
De Coca-Cola (NYSE:KO) à Unilever (LON:ULVR), en passant par Verizon (NYSE:VZ), Honda, Ben & Jerry’s et The North Face, pas moins de 90 entreprises de secteurs très divers avaient tourné le dos à Facebook ce week-end.
Les investisseurs ne pouvaient évidemment rester de marbre face à une telle accumulation et le titre a plongé, délivrant de surcroît un signal baissier en cassant directement le support (en vert sur le graphique) de son canal haussier.
Vague baissière ?
L’action avait progressé de plus de 80% depuis mars dernier (!) en suivant ce canal de tendance, mais à peine le temps de se retourner (ou de partager avec vous un plan de trade) que Facebook a terminé la séance de vendredi en recul de quelque 8%…
Un premier support potentiel a été presque instantanément atteint, celui des 220 $ ( le premier rectangle violet horizontal), et on peut désormais se demander si le mouvement de baisse a une chance de s’arrêter rapidement.
Pour ma part, je resterai très prudent et tant que l’indicateur de tendance MACD pointera vers le bas (cf. la flèche orange), je crains que le cours de Facebook continue de s’enfoncer, sachant que le support suivant est un support graphique (le support « S » en vert) qui correspond à un retracement de 50% de la vague de hausse précédente.
Que l’on soit en position ou non sur Facebook, il va quoi qu’il en soit falloir observer très attentivement la suite des événements, sachant que le groupe de Mark Zuckerberg est l’un des composants majeurs de nombre d’indices boursiers américains, dont le Nasdaq100.
Or, si lesdits indices devaient commencer à montrer des signes de faiblesse, on pourra compter sur les algorithmes pour amplifier le mouvement ; et quand ces derniers se mettent en marche, force est de reconnaître qu’ils achètent – ou vendent – tous les composants d’un indice sans faire beaucoup de distinction.
D’un autre côté, ils n’ont pas été programmés pour cela et j’ai comme l’impression que l’été risque d’être un peu plus chaud que prévu. Du moins sur les places boursières…
Bonne semaine à tous,
Gilles