Malgré l’absence de matières premières, l’économie suisse est l'une des plus développées et des plus prospères au monde, avec un niveau de vie, une production industrielle ou encore un système d’éducation et de santé parmi les plus élevés en Europe.
Le secteur des services (banques, tourisme…) pèse lourd dans l’économie, à hauteur de 74% du PIB et 75% de la population active, selon le Moniteur de Commerce international. L’industrie représentée entre autres par l’horlogerie, les produits de haute technologie, la chimie et la pharmacie joue également un rôle non négligeable, à hauteur de 25% du PIB, l’agriculture contribuant à moins de 1%.
Valeur refuge
La prospérité affichée par la Suisse est aussi sa faiblesse avec une devise devenue une valeur refuge pour les investisseurs mais qui, en corollaire, a pénalisé les groupes exportateurs, plus particulièrement depuis janvier 2015 et la décision de la Banque Nationale suisse (BNS) d’abandonner le cours plancher de 1,20 franc.
Toutefois, l’affaiblissement récent de la devise combinée à une croissance mondiale plus vigoureuse autorise le Secrétariat d’État à l’économie (Seco) d’être plus optimiste sur l’économie… pour l’année prochaine avec une croissance notable de 2% du PIB attendue pour 2018 contre 1,9% jusqu’à présent. Pour cette année, le Seco a toutefois abaissé sa prévision de croissance à 0,9% désormais contre 1,4% en juin dernier.
La Banque Nationale suisse a elle aussi réduit récemment ses perspectives de croissance pour l’année 2017 à 1% contre 1,5, tout en gardant son taux d’intérêt inchangé à -0,75% et en soulignant que le franc suisse était survalorisé.
Actuellement, l’euro vaut 1,159 franc et en matière de prévisions, les analystes répertoriés par l'agence Bloomberg anticipent un cours médian de 1,15 d'ici douze mois.
S'exposer au franc suisse
L’appréciation récente de la monnaie européenne face au franc suisse ne peut que réjouir les grands groupes helvétiques comme le géant de l’alimentation Nestlé (SIX:NESN), le groupe de luxe Richemont (SIX:CFR), les leaders pharmaceutiques Roche (SIX:ROG) et Novartis (SIX:NOVN) ou encore l'emblématique groupe Swatch. Le fabricant des célèbres montres a vu ses comptes plombés ces dernières années par un franc suisse fort qui a eu un double effet : limiter la compétitivité du groupe à l'exportation et réduire le montant des recettes réalisées hors des frontières nationales lorsque celles-ci sont converties en franc. Entre 2011 et 2016, Swacth estime à 5 milliards de francs la perte de son chiffre d'affaires sur la base du taux de change de 2010. Naturellement, l'impact varie d'une entreprise à l'autre, ce qui impose une analyse plus fine et au cas par cas des comptes des sociétés. Si un investissement par le biais d'actions de grands groupes suisses vous intéresse, Goldwasser Exchange se tient à votre entière disposition pour vous conseiller et répondre à vos questions.
Sur le marché de la dette, les investisseurs peuvent se positionner sur des obligations libellées en franc suisse à travers par exemple la société nationale russe des chemins de fer Russian Railways qui vient d’émettre, via sa structure Capital Russian Railways, une nouvelle obligation au coupon de 2,1% et échéant le 2 octobre 2023. Elle peut être achetée à 100,8% du nominal, soit un rendement de 1,98%, par coupures de 5.000 francs suisses (+/- 4.318 euros).