Les stocks US accentuent le rebond de l’or noir
L’actualité centrale de ces dernières heures provient des Etats-Unis. Les stocks de pétrole ont en effet fortement baissé la semaine dernière, à en croire la publication dévoilée hier à 16h30. Selon le Département américaine de l’énergie (ou « DoE »), les stocks de pétrole brut auraient diminué de 5,25 millions de barils, alors que le consensus tablait sur une baisse plus modérée (1,8 à 2 million(s) d’unités). Il s’agit de la cinquième baisse hebdomadaire consécutive. Conséquence directe, les cours du WTI et du Brent ont poursuivi le rebond entamé vendredi dernier, via une progression de près de 3% hier, soit la plus forte hausse enregistrée depuis décembre 2016. Mardi, nous relayions les propos de Khalid Al-Falih (le ministre saoudien de l’Energie), prônant une reconduction des accords de réduction de l’offre mondiale, validés par l’OPEP et la Russie.
Cette déclaration saoudienne, identique à celle de Moscou, avait alimenté pour bonne part le rebond du prix de l’or noir (avant la diffusion des stocks US). Hier, Alger et Bagdad, ont à leur tour signalé leur volonté de prolonger jusqu’à la fin de l’année ces accords. Réponse le 25 mai à Vienne, à l’occasion de la prochaine réunion de l’OPEP. Dans ce contexte, l’objectif technique présenté hier en séance est en train d’être dépassé, sous le poids des velléités acheteuses. En effet, le Brent sort (au moment de l’écriture de ce mémo) de sa zone majeure de concentration du prix définie depuis fin 2016 entre 50,00$ et 50,40$ le baril, permettant par la même occasion de sortir du canal descendant qui concentrait l’essentiel des cotations depuis le 21 avril. A court terme, trois résistances sont à rappeler en guise d’objectifs sur le Brent, au travers des 51,35$, 51,70$ et 52,25$.
Quant au WTI, là aussi trois niveaux avant un possible retour sur les 50,00$ nous intéressent pour les prochaines séances via les résistances fixées sur les 48,75$, 49,25$ et enfin 49,85$. Cette légère embellie reste tout de même menacée par la hausse continue des productions américaine et libyenne. En effet, toujours selon le DoE, les Etats-Unis produiraient désormais 9,314 millions de barils par jour. La production nationale pourrait même atteindre les 10 millions de barils en 2018 à en croire cette source. Le dernier décompte de Baker Hughes, vendredi dernier, faisait état d’une nouvelle progression du nombre de plateformes de forage pour atteindre, désormais, 703 puits. Quant à la Libye, sa production dépasse les 800 000 barils par jour pour la première fois depuis 2014 et devrait se stabiliser autour du million d’unités dans les prochaines semaines.
Enfin, la volatilité se tasse sur les indices européens, faute de nouveaux leviers boursiers. Par corrélation, le contexte présenté ci-dessus profite plutôt à un statu quo pour nos trames techniques présentées ces derniers jours, notamment sur le DAX30. Ainsi, nous maintenons pour ce jeudi notre frontière technique sur les 12 650 points : toute cotation supérieure nous incitant encore à travailler à la hausse, à court terme. Et justement, puisque la volatilité semble se réduire ce matin sur l’indice allemand, nous réduisons l’amplitude de notre scénario de Day Trading. Ainsi, la mise à jour présentée ce matin sur notre site ne s’étend que de 12 760 à 12 775 points. Peu de nouveaux éléments seront susceptibles de nous intéresser aujourd’hui ; nous surveillerons simplement la décision monétaire de la Banque d’Angleterre (statu quo attendu) et les habituelles revendications hebdomadaires au chômage US. A suivre durant notre Good Morning Market à 10h30 et pendant notre séance de Live Trading à 15h15.
Dorian Abadie
Analyste Marchés
XTB France