Les dépenses réelles de consommation des ménages en biens sont restées stables en décembre, les achats de voitures, en net rebond, compensant la baisse des autres postes de dépenses. Sur l’ensemble du quatrième trimestre, les dépenses en biens accusent un recul limité (-0,1%), confortant notre prévision d’une contraction également limitée du PIB (-0,2%).
- Les dépenses réelles de consommation des ménages en biens sont restées stables en décembre, après avoir augmenté de 0,2% le mois précédent (chiffre non révisé). Sur l’ensemble du quatrième trimestre, elles ressortent, cependant, en légère baisse (-0,1% après +0,2% au troisième trimestre), confirmant notre prévision d’une contraction également limitée du PIB (-0,2%). Sur l’ensemble de 2012, la consommation de biens recule de 0,2%, après être restée stable en 2011, tirée vers le bas par la baisse marquée de la consommation de produits manufacturés, la plus forte depuis 1993 (-0,8%).
- Une nouvelle fois, la consommation surprend par sa résistance à la baisse. Mais les détails mitigés du chiffre attestent aussi de son atonie. En fait, la stabilité des dépenses en biens tient au net rebond des achats de voitures (+4,8%), attribué par l’INSEE à l’anticipation du renforcement du malus sur les véhicules les plus polluants au 1 erjanvier 2013. Les importantes remises pratiquées par les concessionnaires ont aussi soutenu le marché. Ce sursaut est ponctuel et sans lui, la consommation de biens aurait baissé compte tenu du recul des dépenses d’énergie (dû aux températures particulièrement douces), en équipement du logement et en textile et cuir.
- L’atonie de la consommation a tout lieu de se poursuivre à l’horizon des prochains mois. D’une part, d’après l’enquête de l’INSEE, la confiance des ménages est restée inchangée en janvier (à 86), à un niveau déprimé et les détails du chiffre ne sont pas plus encourageants. D’autre part, le nombre des demandeurs d’emplois s’est envolé en 2012 (+ 285 000 entre décembre 2011 et décembre 2012 pour la catégorie A). Leur hausse a certes marqué une pause en décembre mais elle est loin d’être terminée, faute de croissance. Et au tassement des revenus salariaux s’ajoute la hausse des prélèvements obligatoires. Une baisse de leur taux d’épargne permettrait aux ménages d’augmenter leur consommation malgré l’érosion de leur pouvoir d’achat. Mais pour ce faire, ils doivent regagner en confiance. Ce qui n’est pas encore gagné.
Hélène BAUDCHON / Agnès DUFOUR
helene.baudchon@bnpparibas.com
- Les dépenses réelles de consommation des ménages en biens sont restées stables en décembre, après avoir augmenté de 0,2% le mois précédent (chiffre non révisé). Sur l’ensemble du quatrième trimestre, elles ressortent, cependant, en légère baisse (-0,1% après +0,2% au troisième trimestre), confirmant notre prévision d’une contraction également limitée du PIB (-0,2%). Sur l’ensemble de 2012, la consommation de biens recule de 0,2%, après être restée stable en 2011, tirée vers le bas par la baisse marquée de la consommation de produits manufacturés, la plus forte depuis 1993 (-0,8%).
- Une nouvelle fois, la consommation surprend par sa résistance à la baisse. Mais les détails mitigés du chiffre attestent aussi de son atonie. En fait, la stabilité des dépenses en biens tient au net rebond des achats de voitures (+4,8%), attribué par l’INSEE à l’anticipation du renforcement du malus sur les véhicules les plus polluants au 1 erjanvier 2013. Les importantes remises pratiquées par les concessionnaires ont aussi soutenu le marché. Ce sursaut est ponctuel et sans lui, la consommation de biens aurait baissé compte tenu du recul des dépenses d’énergie (dû aux températures particulièrement douces), en équipement du logement et en textile et cuir.
- L’atonie de la consommation a tout lieu de se poursuivre à l’horizon des prochains mois. D’une part, d’après l’enquête de l’INSEE, la confiance des ménages est restée inchangée en janvier (à 86), à un niveau déprimé et les détails du chiffre ne sont pas plus encourageants. D’autre part, le nombre des demandeurs d’emplois s’est envolé en 2012 (+ 285 000 entre décembre 2011 et décembre 2012 pour la catégorie A). Leur hausse a certes marqué une pause en décembre mais elle est loin d’être terminée, faute de croissance. Et au tassement des revenus salariaux s’ajoute la hausse des prélèvements obligatoires. Une baisse de leur taux d’épargne permettrait aux ménages d’augmenter leur consommation malgré l’érosion de leur pouvoir d’achat. Mais pour ce faire, ils doivent regagner en confiance. Ce qui n’est pas encore gagné.
Hélène BAUDCHON / Agnès DUFOUR
helene.baudchon@bnpparibas.com