L’activité reprend sur le marché primaire en ce début d’année, avec le retour de plusieurs émetteurs. Renault (PA:RENA) et Toyota (T:7203) ouvrent le bal à travers leurs filiales financières sur le marché primaire des obligations en Euro.
RCI Banque SA, filiale à 100% du constructeur français Renault a émis une nouvelle obligation à échéance juillet 2024 (5,5 ans). L’emprunt, d’une taille de 750 millions offre un coupon de 2%. L’obligation est notée Baa2 auprès de Moody’s mais n’a pas de rating S&P. RCI Banque Sa a pour activités le financement et les services automobiles à destination des clients et réseaux du groupe Renault (Renault, Renault Samsung (KS:005930) Motors, Dacia), du groupe Nissan (T:7201) (Nissan, Infiniti, Datsun) ainsi que de Mitsubishi Motors aux Pays-Bas.
De son côté, le groupe japonais Toyota a lancé plusieurs tranches obligataires dont une en Euro. L’emprunt en Euro, d’une taille de 500 millions d’euros, a une maturité courte de trois ans. Le rendement s’établit à environ 0.30%, reflet de la qualité de l’émetteur.
Toyota Motor Corporation bénéficie d’un rating " Investment grade " chez S&P et chez Moody’s, respectivement " AA- " et " Aa3 ". L’émission en Euro est toutefois logée au sein d’une structure de droit néerlandais, Toyota Motor Finance Netherlands BV.
Ces nouvelles émissions mettent un terme à un mois de décembre plutôt morne sur le marché primaire. Bloomberg n’a en effet recensé aucune opération en décembre dernier, à l’exception de l’émission de l’emprunt du géant allemand des logiciels SAP (NYSE:SAP). Plusieurs entreprises étaient pourtant attendues sur le marché primaire durant cette période, mais elles ont préféré reporter voire annuler leur projet de levée de fonds.
Cette fin d’année atone s’explique plusieurs facteurs. Arrêt par la BCE de ses achats nets de titres obligataires sur le marché secondaire (là où s’échange la dette émise), durcissement des conditions de marché lié à la remontée des taux d’intérêt de la Fed, tensions liées au Brexit et à la guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine ou encore sélectivité accrue des investisseurs.