En hausse de 70% cette année, ING (AS:INGA) affiche la meilleure performance de l’Euro Stoxx 100, cet indice boursier regroupant les entreprises les plus représentatives de la zone euro. Pour autant, plusieurs courtiers et non des moindres voient encore du potentiel pour l'action.
Effet de rattrapage ou retour en grâce ?
Les investisseurs qui se sont positionnés à bon compte sur le premier groupe de services financiers du Benelux ont donc eu le nez fin. Il est vrai qu’en début d’année, les analystes étaient nombreux à présenter ING comme l’une des financières les plus sous-valorisées, ce dont nous n’avons pas manqué de relayer sur Oblis.
A ce titre, certains évoqueront davantage un effet de rattrapage plutôt qu'un retour en grâce pour cette valeur longtemps moribonde (plus mauvaise performance du secteur en 2020).
La bonne tenue boursière découle notamment des résultats affichés par le groupe au fil des trimestres, et singulièrement d'un volume de défauts de paiement nettement moins élevé que redouté en marge de la crise sanitaire.
En parallèle, un nombre de plus en plus « considérable de clients » choisiraient ING pour leurs produits d'investissement, « ce qui se traduit par une croissance des commissions », s’est félicité à plusieurs reprises le management.
Si ING est régulièrement épinglée comme l’une des banques à qui profitera le plus une remontée des taux, la communauté des suiveurs met également en avant ses fondamentaux solides et voit des opportunités d'augmenter encore les revenus de son activité de détail (activités bancaires classiques).
Retour au dividende
Autre vent favorable, le retour du dividende avec en toile de fond, la bénédiction retrouvée de la Banque centrale européenne. De quoi pousser la banque batave à distribuer les dividendes cumulés pour les exercices 2019 et 2020.
Au total, ING a prévu de reverser aux actionnaires 3,61 milliards d’euros, sous la forme de dividendes et de rachat d’actions. Rappelons utilement que les contribuables résidents belges doivent s’acquitter d’un impôt de 15% sur leurs coupons néerlandais (à la source), en plus des 30% habituels. Le précompte se monte donc à 40,5%.
De la place pour renouer avec les plus hauts ?
Si l’on s’en réfère au consensus médian des analystes sondés par Bloomberg, lequel atteint 13,36 euros, l’action a pratiquement consommé son potentiel de hausse sur base d’un dernier cours de clôture de 13 euros.
Pour autant et comme le montre le graphique ci-dessus, l’action n’a pas encore renoué avec ses niveaux d’avant-crise. Parmi les plus optimistes sur le dossier, JP Morgan vient de relever une nouvelle fois son target price pour le fixer à 14,80 euros.
Particulièrement favorable sur le secteur bancaire du Benelux, la banque d’affaires américaine indique avoir relevé ses prévisions de bénéfice par action pour ING en 2022 et 2023, en partie grâce au programme de rachat d’actions annoncé par le groupe.