Hier, Janet concédait devant un parterre de sénateurs américains que les actions étaient historiquement « chèrement valorisées » et « vulnérables »… au cas où la croissance des bénéfices ne serait pas au rendez-vous (quelqu’un aura t’il l’outrecuidance de lui rappeler que les bénéfices des entreprises cotées affichent un repli de -4% sur les 12 derniers mois ?).
Boursière ou immobilière, laquelle peut-on encore éviter de qualifier de bulle ?
Que Wall Street se rassure, Janet Yellen ne prononcera pas le mot « bulle » boursière, au grand jamais. Cela ne figure pas dans sa grille d’évaluation des marchés.
Elle se présente de nouveau devant des congresmen cet après-midi, des députés cette fois. Quelqu’un osera-t-il lui demander ce qu’elle pense des derniers chiffres des ventes de logements, lesquelles accélèrent de +4,5% à un rythme de 5,5 millions de transactions par an ?
C’est le score le plus élevé affiché par le secteur immobilier depuis février 2007 et le prix moyen des logements atteint 240 000 $, largement tiré vers le haut par des acheteurs chinois qui ciblent des biens à 500 000 $ et plus (les Lennar, Toll Brothers et Pulte Group se frottent les mains.
Les primo-accédant (first time buyers) ne représentent plus qu’à peine 30% des transactions contre une moyenne historique de 40% : les bien disponibles deviennent de plus en plus inaccessibles et 50% de la classe d’âge 25/34 vit désormais chez les parents !
Alors Janet, c’est-y une bulle où les biens immobiliers sont-ils seulement « chèrement valorisés » ?