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Hier soir, Wall Street a clôturé en ordre dispersé : le Nasdaq Composite a gagné 0,02% tandis que le S&P500 et le Dow Jones Industrials ont respectivement avancé de 0,17% et 0,10%. Après quatre jours consécutifs de hausse, le S&P500 a finalement reculé suite aux déclarations de Ben Bernanke pendant les minutes du FOMC. En effet, la banque centrale américaine a réduit ses objectifs de croissance à 1,9% (contre 2,9% en janvier) suite au ralentissement de la reprise du marché de l’emploi. De fait, la FED estime que le chômage ne diminuera pas davantage jusqu’à la fin de l’année 2012. Cependant, tout n’est pas négatif. L’institution s’est déclarée prête à soutenir au maximum l’économie du pays. L’opération « Twist » débutée l’année dernière devrait être étendue jusqu’à la fin de l’année et des mesures additionnelles seront prises si le marché de l’emploi ne s’améliore pas. Le discours montre que le gouvernement est inquiet pour la santé du pays et se tient prêt à réagir. Toutefois, les marchés attendaient plus de la part de la FED.
En Asie, les places boursières ont également fermé en ordre dispersé : le Nikkei225 a affiché une progression de 0,82% tandis que le Hang Seng e a reculé de 0,89%. En effet, un rapport en Chine a montré que l’activité manufacturière est susceptible de diminuer à nouveau au mois de juin. Les difficultés des économies européenne et américaine ne vont pas favoriser le pays qui dépend encore fortement des exportations. Au Japon, les actions ont avancé quand deux nouveaux membres, favorables à davantage de stimulus économique, ont rejoint le comité de la Bank of Japan.
Enfin en Europe, les indices devraient ouvrir en forte baisse. Ce matin, les contrats future du CAC40 et du DAX30 perdaient respectivement 0,46% et 0,47%. Aujourd’hui, les opérateurs digéreront les annonces du FOMC. Comme aux Etats-Unis, ces derniers devraient montrer leur déception vis-à-vis des mesures de la FED. En parallèle, les marchés vont surveiller la réunion de l’Eurogroupe à Luxembourg, où seront notamment discutées l’aide à l’Espagne et les négociations avec le nouveau gouvernement grec à propos de son plan de rigueur. L’Espagne restera au cœur de l’attention des marchés : le pays va tenter d’emprunter dans la journée 1 à 2 milliards d’euros sur le court terme.
Forex:
Sur le marché des changes, l’euro se stabilise face à sa principale devise de contrepartie et vient s’échanger autour des $1.2685. Après une fin de séance très volatile durant le discours de Ben Bernanke, président de la Fed et la décision du FOMC sur les taux, la paire EURUSD est revenu à son point d’équilibre pendant la nuit. La Fed a annoncé mercredi soir un petit coup de pouce à l'économie en prolongeant jusqu'à la fin de l'année son programme de twist visant à réduire les taux long terme du pays. Toutefois, cette opération a dans un premier temps été interprétée comme une déception tant les opérateurs espéraient de nouvelles mesures d’assouplissement monétaire. Par ailleurs, journée très spéciale pour l’Espagne qui devra aujourd’hui dévoiler l’Etat de ses banques pour éventuellement avoir recours au FESF pour les recapitaliser. Le pays a également prévu d’emprunter près de 2 milliards d’euro sur les marchés obligataires dans la matinée. Dans ce contexte, l’EURUSD évolue en baisse de 0.20% à $12679.
Ailleurs en Europe, la paire GBPUSD est en baisse de 0.22% à $1.5681 alors que l’EURCHF est stable à 1.2009 Franc Suisse. Les investisseurs scruteront avec attention aujourd’hui aux Etats-Unis à 14h30 les inscriptions hebdomadaires au chômage (consensus 383 000), puis à 16h00 les ventes de logements existants (consensus 4,57 millions), et l'indice de la Fed de Philadelphie (consensus 0).
Du côté asiatique, la tendance est haussière après la décision de la FED de ne pas se lancer dans un 3ème quantitative easing ce qui permet d’éviter un nouveau renforcement majeur du Yen face à ses contreparties. Dans ce contexte, la paire EURJPY est en baisse de 0.10% à 100.96 yens alors que la paire USDJPY est en hausse de 0.10% à 79.61 yens.
Matières premières:
Sur le marché des matières premières le pétrole a atteint son plus bas niveau depuis huit mois à New-York après que les stocks d’or noir américains aient augmenté de manière imprévue. De plus, les annonces de la FED d’hier soir ont quelque peu déçu les investisseurs qui espéraient un véritable assouplissement monétaire. Celle-ci a juste annoncé la poursuite jusqu’à la fin de l’année de l’opération twist (échange de bons du trésor) mais a aussi revu à la baisse ses prévisions de croissance pour l’économie américaine et à la hausse ses prévisions de chômage. Du côté chinois, on a appris ce matin les résultats de l’indicateur PMI HSBC des directeurs d’achat qui est fortement décevant. Tout ceci laisse à prévoir une baisse de la demande de pétrole dans ces deux pays qui sont les plus gros consommateurs au monde. Aujourd’hui les marchés surveilleront de près la réunion de l’Eurogroupe à Luxembourg où le menu des discussions sera chargé. L’Espagne va tenter d’emprunter 1 à 2 milliards d’euros de dette à échéances 2014, 2015, 2017 et rendra publique un audit indépendant sur l’état de ses banques. Dans ce contexte, le baril de Crude perdait 0.56% à $80.40 et celui de Brent abandonnait 0.43% à $92.15. L’or et l’argent étaient en baisse respectivement de 0.27% et 0.80% à $1601.70 et $27.88.