Publié à l'origine sur la Bourse au quotidien.fr
La Bourse de Paris a bénéficié de 4 jours de congé pour retrouver l’inspiration… Mais à l’ouverture, pas de tendance. Après 20 minutes (le temps de décortiquer les informations du week-end et les piètres chiffres américains de la veille), toujours pas de tendance. Le CAC40 évoluait toujours au-dessus du point d’équilibre. Et puis, d’un coup, le CAC40 bascule dans le rouge, perdant rapidement -0,9% (-0,6% pour l’Euro-Stoxx50) : le secrétaire américain au Trésor, Steven Mnuchin, déclarait sur CNBC que la réforme fiscale annoncée par D. Trump ne sera probablement pas au point avant fin août, le volet des dépenses médicales reste un sujet complexe à traiter.
C’est une double déception ! D’abord parce que les investisseurs espéraient une bonne nouvelle avant les congés d’été (fin juillet), histoire de partir en vacances avec Wall Sreet au plus haut ; ensuite parce que le secteur de la santé absorbe plus de 17% du PIB américain et qu’il n’est pas facile d’y réaliser des économies substantielles permettant des largesses fiscales aussi ambitieuses que promises, avec ou sans Obamacare. (En réalité, les coûts médicaux sont sévèrement alourdis par les frais d’assurance liés à la possibilité qu’à tout patient de recourir à un avocat dans à peu près tous les cas de figures où il est insatisfait du diagnostic et des soins qui ont été prodigués. Aux Etats-Unis, un chirurgien peut laisser jusqu’à 1/3 de son salaire pour se couvrir aussi bien contre une action en justice pour une cicatrice jugée inesthétique qu’une petite infection contractée à l’hôpital .) Quoi qu’il en soit, les marchés n’apprécient pas ; nous verrons comment Wall Street va ouvrir, mais pour l’instant, les futures sont en légère baisse.