L’obligation Hapag-Lloyd d’une durée résiduelle de 4 ans a légèrement progressé ces derniers jours sur le marché secondaire. La finalisation du rapprochement entre l’armateur allemand et la compagnie chilienne CSAV est visiblement vue d’un bon œil par les investisseurs.
Annoncé en avril dernier, le projet de fusion des activités conteneurs des deux compagnies s’est concrétisé début décembre. L’opération donne naissance au quatrième opérateur mondial, avec un chiffre d’affaires annuel de 12 milliards de dollars à travers l’exploitation de 200 navires. Les synergies devraient générer des économies de l’ordre de 300 millions de dollars par an.
Hapag-Lloyd et CSAV comptent également renforcer leurs liens financiers. L’armateur allemand prévoit en outre de réaliser une augmentation de capital de 370 millions d’euros d’ici la fin de l’année. Elle sera souscrite à hauteur de 259 millions par CSAV et pour le solde par Kühne Maritime, un des propriėtaires existants. CSAV deviendra par la même occasion le premier actionnaire de l’armateur, avec 34% des parts. Le voyagiste allemand TUI AG (XETRA:TUIGn), qui souhaite (depuis longtemps) sortir d'Hapag-Lloyd, ne participera pas à ce nouveau tour de table.
Hapag-Lloyd compte sur CSAV pour se refaire une santé. La compagnie allemande a creusé ses pertes au troisième trimestre, malgré une hausse significative de ses volumes. Le groupe a été victime de la faiblesse des taux de fret et d’une parité euro/dollar défavorable.
Il bénéficie actuellement d’un rating « B- » chez Standard & Poor’s, dans le bas de la catégorie « high yield ». Le caractère risqué de cette ligne obligataire se reflète dans le niveau de rendement exigé par les investisseurs.
Pour exemple, l’emprunt Hapag-Lloyd d’une maturité égale au 1er octobre 2018 offre actuellement un rendement de 7,16%, sur base d’un prix de 101,92% et d’un coupon de 7,75%. La coupure de négociation est de 100.000 euros pour une taille émise de 400 millions.