Comme évoqué lundi, la séance du jour sera marquée par l’intervention de Janet Yellen devant la Commission des services financiers de la Chambre des représentants. En effet, la présidente de la Réserve fédérale va devoir se livrer à un numéro d’équilibriste afin de rassurer les marchés. En Europe, nous assisterons à la publication de la production manufacturière au Royaume-Uni à 10h30. Aux États-Unis, outre les données relatives aux emprunts, le département de l’énergie publiera à 16h30 les stocks hebdomadaires de pétrole pour la cinquième semaine de 2016. D’après le consensus, l’EIA devrait faire état d’une hausse de 3,7 millions de barils.
Un grain de sable japonais…
Le spectre d’une nouvelle crise prend de plus en plus d’ampleur sur les marchés. En Asie, le NIKKEI225 accuse un repli de 18,32 % depuis le début de l’année. Aujourd’hui, l’indice nippon a terminé en baisse de 2,31 % à 15 713,39 points dans le sillage des places européennes, de la baisse prix du pétrole et de la hausse du yen. En effet, lorsque la devise japonaise s’apprécie face au dollar, les entreprises locales sont pénalisées en matière d’exportation. Concernant l’intervention de Janet Yellen, la présidente de la Fed s’exprimera sur la santé de l’économie américaine et tentera de rassurer les investisseurs.
Sur le front des valeurs, Uni Crédit a fait état d’un bénéfice inespéré en 2015. En effet, la banque italienne a annoncé un résultat net de 153 millions d’euros pour le 4eme trimestre et d’un bénéfice net de 1,7 milliard d’euros en 2015. Bien que les comptes soient positifs, la banque prévoit de supprimer 18 000 postes et de restructurer sa filiale autrichienne. Concernant le ratio de fonds propres, celui-ci est ressorti à 10,94 %, contre 13,1 % pour Intesa. En outre, l’entreprise a annoncé le versement d’un dividende payable en action au titre de l’exercice 2015. Enfin, malgré les résultats du groupe, l’action accuse une perte de 45 % à la bourse de Milan depuis le début de l’année.
Au chapitre des matières premières, c’est l’AIE qui signe son retour dans l’actualité avec la publication de son rapport mensuel. En effet, l’agence estime que "Les spéculations persistantes sur un accord entre l'Opep et les grands producteurs non-Opep pour réduire la production semblent n'être que cela: de la spéculation. Il appartient à l'Opep de décider si, oui ou non, elle réduit la production, seule ou de concert avec d'autres producteurs, mais la probabilité d'une réduction coordonnée est très faible". En outre, l’association professionnelle API (Americain Petroleum Institute) a fait état d’une baisse des stocks hebdomadaires de pétrole à 2,4 millions de barils pour la cinquième semaine de 2016. Bien sûr, cette information devra être confirmée aujourd’hui par l’EIA (Energy Information Administration).