Publié à l'origine sur la Bourse au quotidien.fr
Tant qu’à appliquer une fiscalité punitive sur des consommateurs d’énergie/pollueurs (et les Français sont parmi les plus sobres de la planète au sein des pays dits développés), je rappelle que l’activité de minage des cryptos-actifs (bitcoin, ether, lumen, monero… et 2 500 autres) mobilise l’équivalent de l’énergie électrique consommée chaque jour par un pays comme l’Autriche.
Sauf qu’une unité sur deux de crypto créée l’a été via une énergie carbonée, notamment de l’électricité au charbon en Chine, en Russie, Mongolie, ex-pays de l’Est…).
Cela représente une trace carbone équivalente à celle des véhicules circulant en France… sauf que l’énergie pour produire 1 bitcoin n’a permis de chauffer personne, ni de rapprocher quelqu’un de son travail, ni de tempérer une serre pour produire plus de nourriture, etc.
Quelle création de valeur derrière les cryptomonnaies ?
Et si les cryptos retombent à zéro (elles ont déjà reperdu 80% de leur valeur, soit 750 Mds$), leur minage aura représenté un des plus fantastiques gaspillage d’énergie de l’histoire moderne. La seule valeur « objective » qui leur soit associée, c’est le coût énergétique de leur extraction… Les cryptomonnaies ne laisseront aucune trace matérielle dans le patrimoine mondial (car même une friche industrielle abandonnée témoigne de notre passé, du métal de charpente peut être recyclé, etc.).
Les cryptos pourraient juste avoir accru la pollution de la planète sans avoir jamais servi à rien pour la protéger.
Mais taxer les crypto-mineurs c’est impossible… heureusement qu’il reste le contribuable/gilet jaune !