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Hier soir, Wall Street a clôturé en baisse: le Nasdaq Composite a perdu 1,95%, le S&P500 1,60% et le Dow Jones 1,09%. Les actions américaines ont chuté sur spéculation que le sommet européen en fin de semaine n’apportera pas de solution concrète à la crise de la dette souveraine. Or, en plus des difficultés de l’Europe, les bénéfices des entreprises américaines risquent de diminuer pour la première fois depuis 2009. Ce pessimisme à propos des dividendes a atteint des sommets inégalés depuis la dernière crise financière. D’après les analystes, les entreprises ne sont pas susceptibles de présenter des résultats très encourageants au deuxième trimestre avec les économies chinoise et américaine en plein ralentissement. Parmi les dix groupes du S&P500, les secteurs de l’énergie, des technologies et les valeurs financières ont le plus chuté hier. Ainsi, Bank of America et Chesapeake Energy Corp ont perdu au moins 4,2%.
En Asie, les places boursières ont fermé en ordre dispersé. En Chine, HSBC a revu la croissance économique du pays à la baisse, accroissant les doutes des marchés. Le PIB du pays devrait progresser de 8,4% au lieu de 8,6% prévu à l’origine. Citigroup a également rabaissé ses prévisions en faisant chuter le PIB du pays à 7,8% de croissance (contre 8,1% à l’origine). Par ailleurs, les opérateurs asiatiques restaient relativement prudents avant le sommet de la zone euro. Comme aux Etats-Unis, les investisseurs attendent beaucoup de la réunion des dirigeants européens de vendredi prochain. Très peu pense que le sommet permettra de réelles avancées et ils estiment toujours que les problèmes fiscaux de l’Italie et de l’Espagne impacteront l’économie européenne globale.
Enfin en Europe, les indices devraient être ouvrir en hausse. Ce matin, les contrats futures du CAC40 et du DAX30 avançaient de 0,22% et 0,19%. Les opérateurs restent relativement attentifs vis-à-vis de la zone euro. De fait, la demande d’aide de l’Espagne à l‘Union Européenne, désormais officielle, pour recapitaliser les banques confirme les problèmes du pays. Les tensions vont donc se renforcer sur les places boursières à mesure que le sommet européen se rapproche.
Forex:
L’euro se reprend légèrement face au billet vert et s’échange autour des 1,2502$ contre 1,2475 hier soir. Malgré le rebond amorcé en ce début de journée, la prudence reste de mise autour de la zone euro qui inquiète toujours autant les investisseurs. Les inquiétudes sont alimentées par plusieurs annonces qui ne rassurent par les marchés. Tout d’abord, la décision de Moody’s d’abaisser la note de 28 banques espagnoles juste après la demande d’aide officielle de l’Espagne. Ensuite, la Chypre pourrait demander une aide estimée entre 6 et 10 milliards d’euros, soit environ plus de 25% de son PIB. Chypre serait ainsi le cinquième pays de la zone euro à demander une aide à l’Union Européenne. Dans ce contexte tendu à l’approche du Sommet Européen, la devise des dix-sept reste orientée à la baisse face à l’ensemble de ses contreparties. L’euro s’échange autour des 99,70 yens, aux alentours des 1,2475 dollar australien, et des 0,8025£. Par ailleurs, les investisseurs suivront attentivement les émissions obligataires italiennes et espagnoles qui doivent se dérouler au cours de la matinée. De son côté, sur le NYBOT, le Dollar Index se stabilise et cote 82,58 points. La paire AUD/USD dit « aussie » s’échange proche de sa parité aux alentours des 1,0022$ tandis que la paire USD/CAD dit « loonie » se rapproche au niveau des 1,03 dollar canadien. Enfin, la paire USD/JPY recule et se traite aux encablures des 79,65 yens.
Matières premières: Au chapitre des matières premières, le pétrole n’est pas parvenu à confirmer la légère embellie observée depuis vendredi. Les cours sont repartis à la baisse dans le sillage des marchés actions. Les investisseurs semblent ne plus croire ni espérer quoique ce soit des dirigeants européens. Ainsi, les marchés intègrent déjà dans les cours un échec du sommet européen qui doit se tenir en fin de semaine. La Chancelière allemande, Angela Merkel, se montre toujours aussi ferme et ne semble pas prête à beaucoup de concessions ce qui assombrit les perspectives de résolution rapide. Par ailleurs, à noter qu’hier, Moody’s a abaissé la note de 28 banques espagnoles, nouveau signe de la fragilité du pays. Enfin, la banque HSBC a revu à la baisse ses prévisions de croissance pour la Chine. D’une manière générale, la morosité de l’économie mondiale devrait peser sur la demande et fait ainsi pression sur les cours. Dans ce contexte, sur le Nymex, le baril Light Sweet Crude évolue autour des 79 dollars. De son côté le Brent de la Mer du Nord s’échange, ce matin, contre 91,2 dollars.
Sur le front des métaux précieux, l’or se stabilisait autour des 1 580 dollars après les gains observés hier. Il semble que le métal jaune jouisse à nouveau de son statut de valeur refuge. En effet, le rebond récent de l’or semble confirmer un retour de l’appétit pour le métal précieux. Cependant, la tendance reste fragile et une correction ne peut pas être totalement exclue. Ce matin, l’once d’or s’échangeait aux alentours des 1 582 dollars.