L’Union européenne (UE) espère relancer les pourparlers d’investissement avec la Chine lundi, alors qu’elle organise des appels avec le président chinois Xi Jinping et le Premier ministre Li Keqiang.
Les deux parties avaient entamé des négociations pour un accord d’investissement en 2014, qui permettrait un accès plus facile au marché chinois pour les investisseurs européens.
L'UE veut relancer les discussions sur les investissements avec la Chine tout en intensifiant la surveillance des entreprises chinoises. Il est important de rappeler que les entreprises européennes travaillant en Chine ne bénéficient pas du même niveau de transparence et de concurrence loyale que celui accordé aux entreprises chinoises dans l'Union européenne. Toutefois, les négociateurs n'ont pas fait de progrès significatifs et on peut se demander s'ils parviendront à un accord d'ici la fin de l'année, comme cela avait été prévu.
Garantir des conditions de concurrence équitables est un objectif clé de l'Union européenne. À cette fin, la Commission européenne (l'organe exécutif de l'UE), a ouvert la semaine dernière un processus qui pourrait empêcher les entreprises soutenues par le gouvernement chinois d'opérer dans l'UE.
"Nous avons besoin des bons outils pour garantir que les subventions étrangères ne faussent pas notre marché, tout comme nous le faisons avec les subventions nationales", a déclaré la semaine dernière Margrethe Vestager, vice-présidente de la Commission européenne.
L'institution supervise déjà les aides d'État accordées par les gouvernements européens aux entreprises, mais elle souhaite que le même outil soit utilisé pour superviser les subventions publiques étrangères. Cela pourrait être un problème pour de nombreux géants chinois tels que Huawei, étant donné ses liens avec le gouvernement chinois.
L'UE veut également faire le point sur la pandémie de Covid-19, discuter des objectifs de la Chine en matière de climat, de politique de sécurité et de droits de l'homme. La Commission européenne a déclaré en mai qu'elle était "très préoccupée" par les projets chinois de loi sur la sécurité nationale à Hong Kong.
Finalement, la réunion a lieu à un moment où les tensions s'intensifient dans la politique internationale et où une urgence sanitaire s'est également traduite par une crise économique.
Les dirigeants Chinois et Européens, ont exprimé la volonté de renforcer la confiance politique mutuelle dans un contexte d'épidémie de coronavirus et dans l'ombre d'une nouvelle guerre froide déclenchée par les États-Unis, ouvrant ainsi la voie à la conclusion d'un accord bilatéral d'investissement dans les mois à venir, comme le prévoient certains observateurs.