L’économie américaine crée de moins en moins d’emplois, mais des coûts salariaux plus élevés. C’était le chiffre le plus attendu de la semaine : le Non Fam Payrolls (NFP) était sensé nous démontrer que le marché du travail amércain est l’un des plus dynamiques et prolifiques du monde (comme la Fed et Barack Obama se plaisent à le rappeler chaque fois qu’ils prennent la parole).
Les Etats-Unis n’ont enregistré que 161 000 créations d’emplois en octobre, un chiffre inférieur de 10% à la prévision médiane (+178 000). Le chômage recule en revanche de -0,1% à 4,9%. Ceci confirmerait, en principe, le ralentissement des créations d’emplois qui s’est enclenché cet été. Cependant, les piètres chiffres de septembre et août sont revus à la hausse, à respectivement 191 000 contre 156 000 (et hop : 35 000 emplois retrouvés !) et de 167 000 à 176 000 (+9 000 au mois d’août).
Ces 44 000 emplois qui ressurgissent des limbes de la statistique officielle ne changent pas radicalement la perception que la FED peut avoir de la bonne (ou moins bonne) santé du marché du travail…. même si la dégradation sur les 3 derniers mois est manifeste.
Elle risque d’être beaucoup sensible à la hausse des salaires horaires qui atteint +2,8% sur les 12 derniers mois, les coûts salariaux ayant franchi la barre des +3%/an selon les données associées à la publication de la productivité américaine en 1ère estimation au 3ème trimestre
D’autant que le nombre d’heures travaillées en moyenne reste inchangé à 34,4 heures par semaine. Pas plus d’heures supplémentaires, mais des salariés mieux payés, notamment dans le secteur de la distribution et du BTP où on « manque de bras ».