Publié à l'origine sur la Bourse au quotidien.fr
Le taux de progression des prêts automobiles s’effondre littéralement aux États-Unis, passant en moins de 10 mois d’un taux de création de +8,7%/an à +3,6% (sdivisé quasiment par 3 donc)… tandis que le taux de défaut (retards de paiement ou cessation pure et simple) dépasse les 24 Mds$. Cela représente 2% de l’encours qui était de 1160 Mds$ à fin 2016, et et ce taux est en accélération rapide. Autre phénomène marquant, la masse de prêts « subprime » et même « deep subprime » (27,5 Mds$ en 2016) s’est avérée supérieure à celle des prêts immobilier à haut risque (22,8 Mds$) au 4ème trimestre 2016, ce qui témoigne d’une saturation du marché qui pousse les constructeurs à courir tous les risques pour déstocker et éviter d’annoncer des mesures de chômage technique et des licenciements.
Ford vient de franchir le pas et d’annoncer une réduction de 10% de ses effectifs dans le monde, soit -20.000 salariés (on vient d’apprendre que le CEO, Mark Fields, vient d’être éjecté de son fauteuil par le conseil d’administration). Mais c’est General Motors (NYSE:GM), via sa filiale crédit qui semble la plus « à risque » avec un encours de prêts auto de 750 Mds$. Après l’éclatement des subprime immobiliers il y a 10 ans… nous hésitons entre l’éclatement des subprimes auto… ou ceux étudiants pour savoir qui fera dévisser le marché.