Publié à l'origine sur la Bourse au quotidien.fr
La MIF, directive en vigueur en janvier prochain, va bouleverser les bureaux d’analyse et, par effet de ricochet, repousser plus encore les small et mid caps dans l’angle mort de l’analyse financière :
« Je ne vais pas vous le cacher, les conséquences de cette mesure ne seront pas neutres pour les small et mid caps… Les brokers resserreront sans aucun doute leur attention sur les grosses valeurs. Au détriment des petites et moyennes capitalisations donc, déjà trop habituées à naviguer hors-radar. »
Si je suis d’ores et déjà persuadé que cela se conclura de cette manière, j’aime aussi que l’on confirme mes anticipations. Pour tout vous dire, je n’ai pas eu besoin d’attendre bien longtemps.
MIF 2 : priorité à la liquidité
J’ai en effet, suite à la publication de mon papier, rapidement reçu l’appel d’un ami. Il est analyste dans une grande banque parisienne, et a tenu à rester anonyme.
« Eric, j’ai lu ton édito… et, je vais te faire une confidence, tu as tapé juste ! Figure-toi que l’on m’a tout récemment fait comprendre de me cantonner aux valeurs les plus liquides. Du coup, sans courtage important derrière, les small vont passer à la trappe. On va essentiellement se concentrer sur les big caps. C’est dommage car, sur ce sujet, on écrit pratiquement tous la même chose ! »
Effectivement, je le rejoins totalement, les notes économiques et boursières des analystes financiers vont clairement perdre en intérêt, devenir moins passionnantes et plus monotones. C’est navrant mais, en ce qui nous concerne, tout cela ne change pas grand-chose.
MIF 2 : des patrons plus abordables
C’est même, paradoxalement, plutôt de bon augure : le nombre de patrons disponibles pour un one-to-one va augmenter. C’est une certitude. Autant d’occasions supplémentaires de découvrir de nouvelles pépites à gros potentiel. C’est d’ailleurs exactement ce que me disait lundi Pierre Cesarini, PDG de Claranova (ex-Avanquest) :
« A part toi qui nous suis régulièrement, et peut-être un ou deux analystes plus occasionnels, c’est Waterloo morne plaine depuis des mois… »
Eh oui, de manière générale, les patrons des petites et moyennes entreprises aiment parler – de leur boîte, de leur stratégie, de leur expérience… Mais, de ce point de vue, ils ont bien du mal à trouver des oreilles intéressées et attentives. Et MIF 2 ne va pas arranger leurs affaires… En tout cas, moi je serai là, toujours prêt à les rencontrer et les écouter. [Et, si vous voulez vous tenir informé de nos prochains échanges, tout en logeant de vraies valeurs de croissance dans votre portefeuille (PEA), vous pouvez nous rejoindre en cliquant ici !]