Les emprunts de l’opérateur mobile Sprint Communications ont perdu plusieurs points depuis le 4 novembre dernier, date de l’annonce de l’annulation de la fusion avec son concurrent T-Mobile USA.
Respectivement filiales du conglomérat japonais Softbank (T:9984) et de la Deutsch Telekom, Sprint Communications et T-Mobile US (NASDAQ:TMUS) ont annoncé avoir conjointement cessé les discussions en vue d’une fusion, faute d’accord sur des termes acceptables par les deux parties.
Ce n’est pas la première fois qu’un rapprochement échoue entre les deux opérateurs. Des pourparlers avaient déjà été engagés il y a trois ans, mais ils avaient été arrêtés à cause de la réticence des autorités de la concurrence américaines.
Selon l’analyste Aurel BGC, "les deux opérateurs ne semblaient pas désireux, ni l'un, ni l'autre, de céder le contrôle de la nouvelle entité. Le fossé devrait dès lors demeurer entre les deux premiers du secteur, Verizon (NYSE:VZ) (36% du marché), AT&T (NYSE:T) (33% du marché) et leurs poursuivants".
"Mais c'est surtout Sprint qui va devoir trouver une solution afin de poursuivre son redressement, plus que T-Mobile US, dont le dynamisme commercial n'est plus à démontrer depuis quelques années", ajoute l’analyste.
Avec près de 60 millions de clients, T-Mobiles USA a raflé la troisième place à Sprint l’an dernier.
Les investisseurs sanctionnent
A Wall Street, Sprint a perdu plus de 6% à 6,25 dollars l’action depuis l’annonce de l’échec de la fusion, tandis que T-Mobile US a gagné 1,5%.
Sur le marché secondaire, le cours de l’emprunt Sprint 6% - 2022 a perdu plusieurs points pour repasser sous le pair, à un cours indicatif de 99% du nominal. L’obligation, notée « B » dans la catégorie spéculative, est accessible par coupures de 2.000 dollars.
Egalement libellée par coupures de 2.000 dollars, l’obligation T-Mobile USA 6,375% - 2025 se traite elle au-dessus des 106% du nominal.
A noter que Softbank, maison-mère de l’opérateur qui a annoncé à l’occasion de la publication de ses résultats vouloir porter sa participation dans Sprint Communication de 83% à un peu moins de 85%, est également présente sur le marché secondaire.
En euro, épinglons l’obligation remboursable en 2029 assortie d’un coupon fixe de 4%. Nécessitant une mise de fonds de 100.000 euros, cette obligation de type senior non sécurisé, notée « BB+ » dans la catégorise spéculative chez Standard & Poor’s, se traite légèrement sous le pair.
