NFP : personne ne sait quoi en penser. Mais si, ce sont des chiffres pourris !
Alors, c’est-y bon ou c’est-y mauvais ?
Vu les -0,35% observés à Paris et les -0,05% du Dow Jones et du S&P 500 à l’ouverture, personne n’en sait rien au juste.
De prime abord, le rapport mensuel sur l’emploi américain (NFP) s’avère, une nouvelle fois, décevant avec 156 000 emplois crées contre 175 000 anticipés (ADP est au diapason avec 154 000 emplois recensés dans le privé, le NFP en a comptabilisé 167 000, mais il y a quelques pertes d’emplois publics).
Le score de juillet a également été revu à la baisse de -23 000 à 252 000, celui du mois d’août rehaussé de +16 000 à 167 000.
Sur trois mois, et même depuis début 2016, le doute n’est pas permis, les créations d’emplois sont sur la pente descendante.
De plus, le taux de chômage remonte à 5% contre +4,9% et les salaires horaires sont en hausse de +2,4 vers +2.6% en rythme annuel (ce qui accréditerait un scénario plus inflationniste).
Ces chiffres médiocres conduisent Loretta Mester (la patronne de la Fed de Cleveland) à considérer que les Etats-Unis restent proches du plein emploi et qu’une hausse de taux se justifie.
En fait, elle se justifie de moins en moins au fil des mois, ce qui nous incite à penser que la Fed va tenter le coup de « la queue qui remue de chien ». Si elle monte ses taux, c’est préventif, parce que la croissance et l’inflation vont faire leur grand retour en 2017.
Histoire de fêter les 10 ans du surgissement de la crise des subprimes ?