Publié à l'origine sur la Bourse au quotidien.fr
Depuis début décembre, toute l’actualité des marchés actions semble tourner autour des discussions sino-américaines. Un dîner entre Donald Trump et son homologue chinois Xi Jinping, certains développements de la guerre commerciale de nature encourageante en début de semaine dernière (discussions entre responsables des deux camps, baisse des tarifs douaniers chinois sur les importations d’automobiles américaines, bien que celles-ci soient numériquement assez marginales).
La théorie de Dow se distingue à mon sens par deux aspects primordiaux. D’abord, l’aspect « basique » selon lequel les creux sont de plus en plus hauts au sein d’un marché haussier – tout comme les sommets qui, eux aussi, sont de plus en plus hauts.
Ce premier constat est peu engageant car aussi bien le Nasdaq que le Dow Jones et le S&P 500 enregistrent des creux de plus en plus bas et des sommets… de plus en plus bas également (les flèches rouges + pointillés noirs ci-dessous), ce qui reflète une tendance baissière.
Qui plus est, pris en base hebdomadaire cette fois, la sortie de l’ancienne zone de congestion latérale (le rectangle bleu clair) et l’attaque des plus bas annuels ne me disent vraiment rien qui vaille :
UPS et FedEx (NYSE:FDX) sont à la peine
Ensuite, à en croire la théorie de Dow, certains secteurs ou segments ont statistiquement un rôle avancé. Je pense notamment au Dow Jones Transportation Average (plus communément appelé « Dow Transport »), sous-indice qui comme son nom le suggère regroupe les acteurs du transport international. Parmi les plus connus, on y retrouve UPS (US9113121068-UPS) ou encore FedEx (US31428X1063-FDX). Or, depuis dix jours, ces deux sociétés ne sont pas au mieux du point de vue boursier (les rectangles ci-après).
Difficile à ce stade d’établir avec certitude l’origine du « sell-off » auquel ces deux sociétés sont actuellement confrontées, mais l’arrivée prochaine d’Amazon (NASDAQ:AMZN) (US0231351067-AMZN) dans le secteur des transports pourrait de toute évidence jouer un rôle.
Maintenant, pour ce qui est des marchés à court terme, gageons que les résultats (et surtout les perspectives) ne seront pas mal pris. Et que la Réserve fédérale américaine, dont la réunion débute ce mardi, et qui va très probablement procéder à un nouveau relèvement de ses taux directeurs, parviendra à stabiliser les marchés.
Dans le cas contraire, nous serons bien lancés pour que ce dernier mois de 2018 soit l’un des pires mois de décembre pour les marchés actions depuis près de 90 ans ! Et quand on voit qu’actions et obligations sont chacun en passe de boucler 2018 en territoire négatif (ce qui n’était arrivé que deux fois en plus de vingt ans, en 1998 et en 2008), l’optimisme ne peut hélas être de rigueur…