Publié à l'origine sur la Bourse au quotidien.fr
Je vous en avais parlé vendredi à l’occasion de mon dernier point hebdomadaire sur le CAC40 et la donne n’a pas changé depuis : la configuration du S&P500, l’indice élargi américain, est aujourd’hui beaucoup plus claire que celle de l’indice phare de la Bourse de Paris.
Comme de coutume, si ce dernier doit reprendre une tendance, ce ne sera que pour suivre l’orientation donnée par Wall Street. Le S&P500 étant l’une des figures de proue du marché américain, ses signaux et l’analyse qui en découle sont d’autant plus importants à garder à l’esprit.
Concrètement, ce dernier vient de tester un support graphique extrêmement important, le support horizontal (« S 2800 » sur le graphique ci-après) de la zone des 2 800 points. Tant qu’il fera son office, c’est-à-dire tant qu’il tiendra, le risque de correction sur le CAC40 sera limité.
Toutefois, au niveau technique, des signaux baissiers sont en train de se manifester et tant que ce sera le cas, le support précité sera en danger.
Pourquoi ce support de la zone des 2 800 points est-il si important ? La première réponse émane du graphique, sur lequel on observe que ce niveau est fortement travaillé par les prix, qui comme les flèches bleues le montrent réagissent dessus régulièrement depuis plus d’un an.
Attention aux divergences baissières
Par ailleurs, le S&P500 a brusquement cassé son canal de tendance haussière la semaine dernière (le canal oblique vert) et les cours ont depuis décroché jusqu’à cette même zone des 2 800 points (cf. la flèche marron), laquelle a ensuite servi de prétexte à l’indice pour reprendre un peu de hauteur.
Last but not least, entre le plus haut de février (la flèche rouge) et le plus bas de fin mars (la flèche vert fluo), la zone des 2 800 points correspond à 50% de l’amplitude entre ces deux points ; et si vous utilisez les échelles de retracement de Fibonacci , vous connaissez l’importance de ce niveau des 50%.
A partir de ces éléments, on peut légitimement en déduire que la tendance est passée de haussière à un comportement en « range » dont les limites actuelles sont le support « S » et sans doute la résistance « R ».
Celle-ci se situe quant à elle dans la région des 3 000 points, ce qui représente moins de 7% d’amplitude.
Encore une fois, « tant que ce support (des 2 800 points) fera son office, le risque de correction sur le CAC sera limité », mais du point de vue technique, je réitère là aussi, des signaux de divergences baissières sont apparus. Prenez par exemple un indicateur d’inertie comme le Stochastic Momentum Index (« SMI »), qui vient tout juste de valider une série de deux divergences consécutives (les petites flèches oranges sur prix et SMI).
Tant que ces divergences seront actives, le biais restera négatif, et si les 2 800 points devaient « craquer » sur le S&P500, sachez que ce signal correspondra à une reprise de couverture sur le CAC40.
Bonne séance à tous,
Gilles